Live report, Spread Of Rage 2024
25 septembre 2024 0 Par Chacha
Les festivals se suivent et ne se ressemblent pas, nous voici déjà arrivé en septembre et comme chaque année depuis 3 ans, dans la magnifique salle des fêtes de l’Alliance à Essouvert (17), prend place le Spread Of Rage, mêlant musique metal hardcore au rétro gaming. Un festival crée par une putain d’asso de passionnés STS PROD, qui m’ont proposé un partenariat depuis la création de ce festival, et c’est avec fierté et reconnaissance que ce dernier est réitéré tous les ans.
Voici mon ressenti sur cette journée de qualité, qui j’espère vous donnera envie de prendre votre ticket pour l’an prochain.
Exposition prête à être contemplée, matos photo en main, il est temps d’ouvrir les hostilités doucement, mais sûrement avec les Toulousains de No self, parfait amuse bouche pour les festivaliers déjà présents sur place à cette heure-ci, peu nombreux certes, mais plein d’énergie, groupe à suivre pour les amateurs du genre. On enchaîne sur une petite pépite Metalcore All Messed Up, qui vient d’ailleurs de La Rochelle, j’aime beaucoup l’énergie qu’ils dégagent, quelle bonne idée d’offrir une affiche plus éclectique, c’est une bonne petite claque pour moi ce soir, une occasion très particulière de voir Nicolas troquer son appareil photo pour sa guitare rythmique, il faut dire qu’il est très doué dans ces deux exercices ! Retour à la bagarre pure et dure avec le hardcore beatdown des Rochelais d’Another Bloodshed, très bon set hyper énergique avec des musiciens contents d’être ici et des monstres techniquement parlant, les spectateurs nous offrent un très beau spectacle avec les premiers “side to side”, la salle des fêtes se transforme en champs de bataille juste avant le premier entracte, ça promet pour la suite !
Après une pause d’une vingtaines de minutes, histoire de se deshaltérer et faire un câlin aux copains, retour des décibels avec The Discord (anciennement Fat Dead Shit), tout droit venu de Laval, le groupe nous offre un mélange détonnant de rock, metal hardcore et powerviolence, ils ont déjà foulés les planches de la Hell Stage au Hellfest en 2023 où je les avait manqué, je suis assez heureuse de les voir à l’affiche ce soir, je suis comme hypnotisée par le leader chanteur / bassiste du à son charisme qui explose sur scène, il a de plus une sacré voix, je ne boude pas mon plaisir, je vais pas vous le cacher, on en prend plein les yeux ET les oreilles, très bonne découverte pour ma part! La journée continue avec le premier groupe international à l’affiche, avec les Quebequois de Scarfold, autant vous dire que leur hardcore fait mouche, ils ne sont pas ici pour enfiler des perles, le leader passe autant de temps sur scène que dans la fosse, pour réveiller les derniers endormis, le guitariste armé de sa plus belle casquette est tout sourire et placé sur ressorts, tabarnak ça envoie du lours encore c’t’histoire là!! Les festivaliers sont déjà remontés comme des coucous, et ce ne sont pas les Rennais d’Hardmind qui vont calmer leurs ardeurs, leur hardcore va droit au but, en foutre plein la gueule et sans aucune concession, un rouleau compresseur qui retourne la salle de l’alliance en deux temps trois mouvements, ils vont d’ailleurs ouvrir la tournée française de Get The Shot en fin d’année, cela me donnera une autre occasion de les voir pour mon plus grand plaisir !
Après avoir fait chauffer la CB chez Pøseidon’s Kitchen et leurs frites / burgers vegan succulents, voici le trio final qui clôturera ce festival dans la joie et la bonne humeur. Les Anglais d’Overpower nous balancent tel un uppercut leur crossover thrash / hardcore, c’est le BOR-DEL dans le pit, on ne sait pas où mettre les yeux, car ça s’active autant sur scène que dans la fosse, c’est une claque monstrueuse, l’intégralité des musiciens sont des monstres et sans aucun doute, contents d’être ici à Essouvert, leur touche d’originalité se retrouve autant dans leur musique que leur tenue sur scène, cottes de mailles, coupe mulet, tout y est, un peu dans l’esprit du groupe Electric Callboy, mais version encore plus burné, c’est de la bombe bébé ! On reste chez nos cousins les Anglais avec le groupe No Second Chance et leur hardcore pur et dur, chanteur placé sur ressort, je ne sais pas ce qu’il prend, mais c’est de la bonne, comme dirait l’autre, l’audience est plus que chaude bouillante, difficile de shooter et esquiver les moshpits tellement le monde est fou, fou, fou ce soir, cela faisait 8 ans que les musiciens n’étaient pas revenus en France et à croire l’accueil qu’on leur donne ce soir, ils vont revenir plus souvent ! Et voici la bonne grosse cerise sur le gâteau pour terminer la soirée avec les géniaux Brothers Till We Die, venus tout droit de Madrid, leur musique n’en finit pas de nous étonner (et détonner) avec ce mélange on ne peut plus efficace de hardcore / deathcore / brutal death, le charisme du leader qui n’en finit pas d’haranguer la foule n’est plus à prouver, il nous fait part de toute sa palette vocale avec une technique impeccable, la bassiste sort aussi pas mal du lot avec sa chevelure de lionne, un bonheur à prendre en photo, mais aussi pour mes cages à miel, les touches électro placés par-ci par-là dans leur set ont fini par faire exploser mon petit cœur d’amour, terminer le festival sur une telle bombe atomique, c’est magistral ! BRAVO POUR CETTE PROG !
En conclusion
MON TOP 3
– ALL MESSED UP
– OVERPOWER
– BROTHERS TILL WE DIE
Que dire de cette journée mémorable ? Encore une superbe édition, on sent monter le niveau d’années en années, le cru fut exceptionnel et plus varié que d’habitude, nous avons eu droit au hardcore et (presque) tous ses dérivés, du sacré bonheur en barres. Concernant les détails techniques, les groupes se sont enchâiné avec fluidité, avec des pauses de temps en temps, parfait pour nous laisser quelques minutes pour respirer, boire un coup, visiter mon expo photo sur place (merci beaucoup, en passant, pour cette opportunité de folie) faire une petite partie de street fighter dans la salle de gaming et vous mettre une branlée (haha), concernant le lightshow, il était digne des plus gros concerts que j’ai pu faire, les lumieres ont pu mettre en valeur toute la flopée de musiciens, et permettre aux photographes de capturer ses derniers avec une certaine facilité, ce qui n’était pas forcement le cas les deux années précédentes, le son quant à lui était parfait, pourtant ce n’est pas chose aisée de faire sonner les groupes de la meilleure façon possible dans une salle qui n’est pas forcement dédiée à ce genre d’évènements. Ce petit festival commence à faire son petit nid bien douillet, c’est si beau à voir, les copains n’ont jamais rien lâché et ça paye !! Concernant la nourriture sur place, on retrouve comme toujours Pøseidon’s Kitchen, food truck 100% vegan aux mets délicieux et ça, ça touche mon ptit cœur et mes papilles droit dans le 1000 ! Big up à tous les partenaires et stands présents sur place, d’autant plus au Refuge Oleronais qui milite contre la souffrance animale et Hardcore Cares afin de continuer sa mission et de sensibiliser et informer le public sur des domaines aussi divers que l’adoption, la prévention de la maltraitance, la stérilisation des animaux, la lutte contre le trafic des animaux, la sensibilisation à la protection de la faune sauvage… Les coreux, sous leurs airs de brutes sauvages, sont en fait des gros nounours !
En gros, franchement, rien de plus à améliorer à mon humble avis, le festival à taille humaine n’a peut-être pas atteint encore son niveau maximum, mais force est de constater qu’il évolue à une vitesse déconcertante et sans fausses notes, une belle alliance au sein de l’association et entre les spectateurs dans la salle de l’Alliance, la boucle est bouclée ! Un seul conseil : soyez présents l’an prochain !!