Flesh Stays Together, DYING WISH
26 septembre 2025 0 Par Fly_HxC
Si KNOCKED LOOSE et JINJER venaient à avoir un enfant, il y a fort à parier que ce dernier ressemblerait grandement au dernier album de DYING WISH !
Certains vont peut-être trouver ça réducteur, et je ne leur donne pas spécialement tort, mais l’objectif ici est plutôt d’essayer de donner une idée de ce que peut proposer le groupe plutôt que de me lancer dans un exposé détaillé sur celui-ci.
FLESH STAY TOGETHER, 3e album du groupe, en plus de 2 EP et d’un live Audiotree, est donc venu fracasser la sphère des musiques extrêmes lors de sa sortie vendredi dernier (26 septembre).
Et le choix du morceau d’ouverture ne fera dire le contraire à personne, tant celui-ci nous impacte comme une énorme tartine en pleine poire !
I Don’t Belong Anywhere, dont le clip a été dévoilé en même temps que l’album, captive directement par son intro ultra paradoxale : d’un côté, un riffing agressif avec un son qui n’a rien à envier à des pointures comme KNOCKED LOOSE, et de l’autre, un chant mélodique qui vient contraster le tout à merveille.
Mais n’ayez crainte, on est vraiment sur la définition même du calme avant la tempête : le reste du morceau est une déferlante de violence, se présentant comme un crachat en plein visage de celles et ceux qui veulent nous dicter la conduite à adopter, dans un monde en perdition régi par une pseudo-élite qui ne mérite absolument pas sa place.
À peine cette mise en bouche terminée s’enchaîne le deuxième titre de l’album, tout aussi brutal au démarrage, avec ce slogan scandé à plusieurs reprises : Everyone is victim. Cela rappelle que nous sommes toutes et tous des victimes du système actuel, là où l’entraide a laissé place à l’égoïsme.
C’est sur ce morceau qu’on retrouve l’habituel schéma qui caractérise le groupe ainsi que nombre de ses confrères : un chant hurlé sur les couplets et des envolées lyriques sur les refrains. La voix de la chanteuse nous transporte par sa justesse, et réussit à apporter un peu de douceur dans ce monde de brutes.
Il semblerait en revanche que pour cet album, le groupe ait laissé tomber ses influences metalcore des années 2000 pour opter pour un métal bien plus moderne, tout en gardant bien entendu l’alternance régulière entre chant clair et saturé. C’est un gimmick qui suit le groupe depuis un bon moment, et qu’ils ne comptent pas abandonner, la preuve en est sur la quasi-totalité des morceaux de cette sortie.
Ce n’est pas le single I’ll Know You’re Not Around, sorti deux mois plus tôt, qui me fera dire le contraire, ni même le second single promo, Revenge in Carnage.
C’est au 5e titre que le groupe nous propose un semblant d’oasis de calme et de tranquillité au milieu de tout le chaos que représente cet album (avec un passage bien colère malgré tout, il ne faut pas trop laisser retomber le soufflet !).
Cette petite pause sera donc de courte durée, et c’est sans concession aucune que débute Surrender Everything. Pas de chant clair pour celui-ci, le groupe ayant sûrement jugé qu’on avait eu notre dose sur le morceau précédent : juste un condensé de haine, et ce n’est pas la mosh part en fin de titre qui nous fera dire le contraire.
Le reste de l’album se déroule sur le même schéma, avec des passages plus calmes et aériens déposés au milieu de toute cette brutalité auditive. Mention spéciale à Empty the Chamber, qui aura réussi à me faire perdre la caution de mon appartement tant il m’a donné envie de tout casser autour de moi (c’est une blague pour imager la violence du bousin, n’appelez pas mon proprio svp).
L’album se conclut sur le titre éponyme, d’apparence relativement calme, et qui finit par enfoncer les derniers clous du cercueil de notre société actuelle, dans une déclaration d’amour à la fois glauque et des plus intenses.
Pour conclure sur ce nouvel album, l’artwork suffisait à nous donner une idée de ce qui nous attendait, tant il est à l’image de ce qui s’en dégage musicalement :
un sentiment d’oppression, avec des moments presque étouffants, auxquels viennent de temps en temps s’insérer des instants de respiration salutaire.
Comme si l’album nous prenait à la gorge de manière assez vicieuse, et nous laissait quelques moments de répit alors que nous étions à deux doigts de succomber, afin de nous garder en vie pour prolonger cet instant…
À noter que DYING WISH sera en ouverture de la tournée de MALEVOLENCE à Toulouse et Paris les 27 et 28 octobre, en compagnie des hardcoreux australiens SPEED (bientôt une chronique sur leur EP à venir) et PSYCHO-FRAME.