XL, REGRETS

Accrochez votre ceinture et préparez vous à prendre une turbo mandale, aujourd’hui, on va parler Punk-Hardcore, et plus précisément du premier album des anglais de REGRETS !

Fondé en 2018 par Will et Greg, le trio londonien sort d’abord 2 singles , “NO ROOM” et “VOID” puis un premier EP “NIGHTMARES” en 2020.
S’en suit l’incroyable track “BLEACH” 3 ans plus tard, ainsi qu’une cover de “TERRITORIAL PISSING” de NIRVANA, déjà reprise par de nombreux groupes avant eux (notamment mes chouchous de COMEBACK KID)

Pour ma part, REGRETS était totalement passé sous mes radars jusqu’à ce qu’une pote m’envoi le clip de “SUCK IT UP”, premier single officiel de leur album XL, en me disant “écoute comment ça bute”, et effectivement, elle ne s’était pas trompé !

J’ai donc eu l’occasion, après de nombreuses discussions avec le groupe, notamment à propos d’une potentielle tournée à venir (mais chut, je n’ai rien dit … ), de pouvoir écouter en avant-première ce premier album, et bordel, quelle rouste !

Avant de se pencher un peu plus sur les détails de cette release, petit tour un peu plus global de cette dernière :
Onze titres, 16 minutes et 21 secondes, pas de superflu, ça frappe vite, ça frappe fort ! L’album enchaîne les brûlots punk-hardcore faits pour hurler en chœur et taper ses meilleurs 2 steps dans son salon, avec une énergie qui ne laisse aucun répit.
Derrière l’aspect festif, on trouve des textes sombres : l’ombre de la dépendance sur « Tequila » ou « Out of Control », ou encore la pression du quotidien et du stress dans « Suck it up » et « 9ine to 5ive ».
Enregistré aux Shaken Oak Studios près d’Oxford, et mixé/masterisé par Nick Jett (le batteur de TERROR pour celles et ceux du fond qui ne suivent pas), le disque sonne net mais jamais aseptisé. REGRETS a choisi la voie dure : peu de retouches, une production minimale, pour garder les morceaux bruts, vulnérables, comme s’ils respiraient d’eux-mêmes.
Écouter cet album, c’est comme prendre une claque en live.

Maintenant que les préliminaires sont terminés, rentrons dans le vif du sujet !

XL s’ouvre donc sur morceau “TEQUILA”, avec sa petite intro Salsa/Latina qui va vite être coupée net par une exposition musicale avec sa drum qui vient vous fracasser de plein fouet et son riffing ultra punk avant d’enchaîner sur un passage 2 step des plus lourd, qui viendra déjà mettre vos cervicales à rudes épreuves …

Comme dise nos amis du Quebec, “Po l’temps d’niaiser”, on enchaine direct sur le 1er single de cet album, “SUCK IT UP”, morceau avec lequel j’ai donc découvert le groupe, qui sera sans aucun doute mon coup de cœur de l’année !
Avec son intro basse/batterie des plus efficaces, et lancé par un “Set it off!” bien cinglant, le morceau traite du moment où l’on atteint le point de rupture, lassé par toute la négativité ambiante.

Le reste de l’album se déroule toujours dans une pure énergie Punk-Hardcore, alternant entre les titres “inédits” comme “9INE TO 5IVE” ou “LOSING SLEEP” et les autres singles promos de cet opus. Les derniers en date, le combo “UPSIDE DOWN” et “FUCK YOU”, parle de chewing gum pour le premier (oui, vous avez bien lu), tout en laissant une grosse marge d’interprétation, avec un riffing bien lourd rappelant les diverses influences du groupe, quant le second sonne comme un doigt d’honneur frontal, adressé à toutes les personnes qui se chercheront à leur mettre des battons dans les roues !

Le titre éponyme XL nous plonge dans la prison mentale des pensées qui ne s’arrêtent jamais, ce combat quotidien contre soi-même que personne d’autre ne peut voir. Le morceau devient une catharsis pure : une libération brutale, tout lâcher d’un coup, comme si la seule issue était de hurler pour survivre.

Retour aux sonorités latine avec l’intro de “OUT OF CONTROL”, nous offrant quelques secondes de répit avant de nous coller une nouvelle tartine en pleine poire, dans une explosion d’énergie pure de 48 secondes tout pile !

A peine le temps de reprendre son souffle que démarre une nouvelle intro basse/batterie afin de lancer un des morceaux les plus lourds de cet album, “DOWNTOWN”.
Hommage brutal à la ville de Londres, il vous plonge dès les premières notes dans le chaos d’une nuit urbaine. Les paroles célèbrent l’appartenance et la perte dans sa ville natale, entre plaisir, liberté et recherche de liens au cœur de la folie. Hymne rebelle, groove lourd, voix qui claquent : on a le béton sous les pieds et l’électricité de la ville dans les veines.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et nous voici déjà arrivé au dernier chapitre de cet album …
Celui-ci se divise en deux frappes :
« GET HIGH » plante le décor : brume, tentation, fuite — le calme avant la tempête.
Puis « BREAK FREE » frappe sans retenue. Dépendance, mauvaises habitudes, combat quotidien contre soi-même : le morceau capture cette lutte acharnée, ce désir de lâcher prise que l’on ne peut atteindre. Le refrain « I just wanna break free » résonne comme un cri désespéré et un appel à se rassembler, brut et poignant.

Musicalement, c’est l’un des passages les plus intenses de l’album : des percussions massives clôturent le tout, résonnant dans le silence et laissant l’auditeur suspendu, en redemander. Ensemble, « Get High » et « Break Free » ferment cet opus sur une note personnelle, honnête, inachevée, douloureusement réelle

Alors que dire sur ce premier album ?
A peine 16 minutes… et forcément, on en redemande !
Heureusement que le bouton replay existe, car cet album mérite d’être poncé encore et encore. Je l’ai écouté plus de 30 fois en quelques jours pour écrire cette chronique, et à chaque fois, le coup de cœur reste intact.

Je vous invite donc à foncer sur votre plateforme de streaming préférée dès le 3 octobre, à précommander la version physique pour les plus convaincus, et surtout à suivre le groupe sur leurs réseaux — qui sait, il pourrait bien passer près de chez vous dans les mois à venir. Une chose est sûre : cet album mérite certainement une place dans votre top 10 2025, en tout cas, il sera dans le mien, c’est une certitude !