Interview avec Julien Cassarino, membre fondateur de Psykup (Guitare / chant)
28 avril 2025 0 Par LeelooCette année fut riche pour le groupe Français Psykup qui fête déjà sa 30ième année, nouvel album, nouvelle tournée dont quelques festivals, malgré cette vie à 100 à l’heure, Julien, membre fondateur du groupe a répondu à nos quelques questions…
Salut Julien et merci de m’accorder un peu de ton temps pour cette interview !
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore Psykup, est-il possible de résumer ces 30 ans en quelques mots ?
Psykup est un groupe très métissé au niveau des influences : la base est metal, hardcore, thrash et death, et dessus viennent se greffer du groove, du jazz, de la pop… Ca nous rend imprévisibles. Nous avons sorti 6 albums, 2 lives, plusieurs démos et un EP acoustique/remixes, et énormément tourné en France, mais aussi en Suisse, en Belgique, en Allemagne, au Maroc et dans les pays de l’Est.
Vous avez sorti votre nouvel album « The Joke Of Tomorrow » le 11 avril. Est-ce une prophétie, une mauvaise blague ou juste une manière polie de dire qu’on est tous foutus ?
C’est une référence à un auteur visionnaire que j’adore, H.G. Wells (La guerre des mondes, L’homme invisible…) qui a dit un jour “The crisis of today is the joke of tomorrow”, en gros la crise d’aujourd’hui est la blague de demain. C’est une invitation à désacraliser les problèmes et à en rire avec le temps, car on trouvera toujours plus grave que ses propres soucis. L’album parle de ça, de résilience et de rebondir avec humour sur les drames de la vie.
N’en déplaisent aux coulrophobes, vous avez choisi de faire apparaître un clown prêt à se battre sur la pochette de l’album, pourquoi ce choix ?
Le clown et le boxeur incarnent les deux facettes de la personnalité du groupe et de sa musique, le premier symbolise notre folie et notre côté fun et décomplexé, et le second notre aptitude à encaisser les coups et à frapper droit au but. Aucun ne l’emporte, c’est l’équilibre entre les deux qui nous définit.
Vous avez mis combien de litres de sueur, de bière et de schizophrénie dans cet album ?
Enormément de sueur et de schizophrénie mais pas de bière, je préfère personnellement le whisky et le (bon) vin rouge.
Si ce nouvel opus était une créature mutante, elle ressemblerait à quoi ? (On accepte les réponses avec tentacules et slip en cuir.)
A une autruche upgradée, capable de s’envoler et d’aller dans l’espace.
Cet album est vraiment diversifié sur les sons proposés. Y a-t-il un moment pendant l’enregistrement où vous vous êtes dit : « Ok, là on est partis trop loin » ? (Et vous l’avez gardé quand même ?)
Nous ne nous mettons aucune limite, c’est la clé de notre écriture et de notre personnalité.
D’ailleurs, d’où vous est venue l’idée du titre « same player »? Y a-t-il des geeks ou des joueurs parmi vous ?
J’ai beaucoup joué aux jeux vidéo quand j’étais ado, et ce qui m’intéressait ici c’était l’analogie entre les vies qu’on perd quand on joue, le fait qu’on persiste à essayer encore et toujours à avancer malgré tout dans le jeu, et tous les nouveaux essais que la vie peut nous proposer quand on a la détermination et la patience requise. Chaque échec de vie est un nouveau départ et non une fin.
On sent toujours un joyeux chaos dans les chansons. Est-ce que vous écrivez d’abord les morceaux ou les crises existentielles ?
En tant que compositeur et auteur je me fie à mon instinct et à mon humeur du moment pour laisser aller la plume. Donc les morceaux sont nourris par ce que je ressens à l’instant T, il n’y a jamais de calcul.
Si tu devais résumer The Joke of Tomorrow en trois titres ou en 3 mots (heyhey plus dur !) ?
Trois titres, ce serait I will let you down, Same Player et Bigger than life. 3 mots : résilience, apaisement, détermination.
Est-ce que cet album est une bande son parfaite pour ? : A) Faire du yoga, B) Invoquer un démon, C) Survivre à un apéro avec ses beaux-parents, D) La réponse D ?
Je dirais la réponse D en faisant du yoga à l’apéro avec ses beaux-parents pour invoquer un démon.
Enfin, sur ces 30 ans de carrière avec Psykup, y a-t-il une anecdote que tu gardes en tête et que tu veux partager avec nous ? (Ça peut être 1 foirade de batterie, un riff de gratte mal foutu ou un trop fort son de basse. Julian, on ne t’en voudra pas ^^).
J’ai connu beaucoup de choses assez folles avec ce groupe, mais je retiendrai une anecdote positive, notre concert au Hellfest en 2018 devant 11000 metalheads en fusion, ça nous a marqués à vie.
Je te laisse le mot de la fin, si tu as une bêtise ou quelque chose à dire à nos lecteurs.
Je dirais le mot Maroquinerie.
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