Fevereaten, WITCH FEVER
31 octobre 2025 0 Par Chacha
Plongez dans FEVEREATEN, le deuxième album de Witch Fever, et vous ressentirez immédiatement la fièvre qui traverse chaque morceau. Plus qu’un simple cri de rage punk/doom, cet album est une exploration intense de la vulnérabilité, de la colère et de la libération. Entre riffs massifs, atmosphères étouffantes et instants suspendus, Witch Fever signe un disque ambitieux où émotion brute et maturité musicale se rencontrent. FEVEREATEN n’est pas juste à écouter : il se vit.
Fièvre, rage et catharsis
Dès l’ouverture de FEVEREATEN, Witch Fever impose un univers où la rage, la vulnérabilité et la fièvre psychique se matérialisent autant visuellement que musicalement. La pochette, aux teintes sombres et chaudes, installe une atmosphère domestique mais oppressante, comme si la douleur et le traumatisme étaient intimes et omniprésents. Les clips, eux, mêlent symbolisme religieux, lumière filtrée et corps en tension, transformant les mythes bibliques en terrains de revendication et de libération.
Pour ce deuxième album, le groupe a élargi son horizon sonore. Amy Walpole, confrontée à son passé religieux et à ses traumatismes personnels, a écrit des textes introspectifs et brûlants, pendant que Chris W. Ryan a aidé à créer un son plus large, plus profond et plus nuancé. Les compositions alternent riffs punk/doom massifs, textures shoegaze et passages atmosphériques, avec une production qui laisse respirer chaque instrument tout en amplifiant la densité émotionnelle.
Parmi les titres phares, “DEAD TO ME!” frappe d’emblée avec sa batterie martelée et ses riffs oppressants, incarnant rupture et colère. “THE GARDEN” joue sur l’alternance entre violence et mélodie, transformant le mythe d’Eve en déclaration d’autonomie et de défiance. “SAFE” surprend par sa douceur shoegaze, offrant un instant de vulnérabilité, tandis que le morceau-titre “FEVEREATEN” exprime fixation, obsession et catharsis dans un mélange de gothique et de puissance brute.
Les thèmes abordés sont puissants et variés : le poids du patriarcat, la confrontation avec la foi et les traumatismes religieux, la colère comme outil de libération, et la vulnérabilité féminine assumée. À l’écoute, je suis traversée par une expérience physique et émotionnelle : je tremble, hurle, me confronte à mes blessures, avant de trouver dans la douceur et l’intensité du disque un souffle de reconstruction et de catharsis.
FEVEREATEN est plus qu’un album de metal : c’est une œuvre immersive qui conjugue violence et poésie, bruit et émotion, colère et introspection. Pour celles et ceux qui cherchent à ressentir chaque note comme une secousse intérieure, Witch Fever offre un miroir rugueux mais nécessaire.
Avec FEVEREATEN, Witch Fever franchit un nouveau cap : leur univers s’élargit, leur son gagne en profondeur et chaque morceau devient un voyage émotionnel. Cet album prouve que la puissance peut se mêler à la nuance, que la colère peut être poétique, et que la musique peut être autant un exutoire qu’une expérience sensorielle. Pour quiconque cherche une expérience musicale intense, authentique et fiévreuse, FEVEREATEN est une immersion incontournable.

			
