Interview avec Leo Unnermark, chanteur de Wings of Steel
17 octobre 2025 0 Par SebÀ l’occasion de la sortie de Winds of Time, le dernier album de Wings of Steel, Leo Unnermark front man et chanteur principal du groupe nous a accordé une interview pour nous parler de la création de cet album, mais pas que.
Bonne lecture !
Seb : merci beaucoup pour cette interview. Tu es Leo Unnermark, du groupe Winds of Steel, originaire de Los Angeles, c’est bien ça ?
Leo Unnermark : Oui, notre groupe s’est formé à Los Angeles, et merci de m’accueillir ce soir.
Seb : Peux-tu nous parler un peu de la genèse de Winds of Time ?
Quand avez-vous senti que le moment était venu pour cet album, ou avez-vous autre chose à nous dire à ce sujet ?
Leo Unnermark : En termes de narration et de paroles, l’album traite beaucoup de l’état actuel du monde, de la société et de l’humanité dans laquelle nous vivons.
Et en quelque sorte, la façon dont nous voyons beaucoup de choses horribles se répéter à travers l’histoire.
Il y a un écho très clair, il suffit d’allumer les informations pour voir qu’il y a quelque chose partout, tu vois ?
Beaucoup de réflexions à ce sujet ont donc été intégrées à cet album, mais il y a aussi un message clair d’espoir et d’autonomisation grâce à l’unité.
C’est en quelque sorte le thème principal de cet album, qui reflète très bien l’époque dans laquelle nous vivons.
Mais bien sûr, tu y trouveras également beaucoup de références historiques.
En termes de son et de création musicale, c’est une évolution très naturelle par rapport à nos précédents albums, dont nous sommes très satisfaits du résultat, et nous pouvons bien sûr approfondir cela si tu veux.
Seb : Oui, bien sûr, nous parlerons de la différence entre votre précédent album et celui-ci.
Mais en ce qui concerne Winds of Time, le titre de l’album, comme tu l’as dit, parle du temps.
Et d’une certaine dimension ou comparaison entre le temps passé et le temps présent.
Peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet, ou est-ce que je me trompe ?
Leo Unnermark : Oui, je pense que tu as tout à fait raison.
En fin de compte, nous sommes tous en quelque sorte portés par les vents du temps (Winds of Time).
Et je pense qu’il appartient à chacun d’entre nous de prendre conscience d’une perspective beaucoup plus large de ce qu’il se passe autour de nous.
Car à l’heure actuelle, avec les réseaux sociaux, les actualités et tout le reste, il est très facile de devenir insensible à ce qu’il se passe.
Nous sommes donc tous embarqués dans ce voyage porté par les vents du temps, mais c’est la façon dont nous abordons ce voyage et dont nous menons notre vie en général qui peut changer le cours des événements.
Et c’est vraiment ce que reflète cet album.
Seb : Peux-tu nous expliquer la différence entre votre album précédent, Gates of Twilight, et Winds of Time, en ce qui concerne la façon dont tu as écrit les paroles, et peut-être aussi la musique ?
Leo Unnermark : Pour les paroles, Gates of Twilight portait beaucoup sur notre parcours de vie et notre rapport à la mort, sur la peur, mais aussi la joie et le bonheur.
Il évoque tout cela avec parfois des réflexions sur les univers parallèles, des analogies que chacun pouvait interpréter à sa manière.
C’était très introspectif.
Avec Winds of Time, c’est différent : le message est plus tourné vers le monde actuel, et on a ressenti comme un devoir d’éclairer certaines choses.
On n’est pas un groupe politique ou religieux, mais on veut amener les gens à réfléchir.
Musicalement, la grosse différence vient du fait qu’après Gates of Twilight, on a fait notre toute première tournée européenne.
Jouer nos morceaux en live nous a donné beaucoup de recul : on a vu ce qui manquait, ce qui pouvait être amélioré.
Tout cela a influencé la composition du nouvel album.
Je pense que notre répertoire est plus complet aujourd’hui : on y retrouve nos éléments habituels, des morceaux autant épiques, rapides, que parfois lents, mais mieux équilibrés.
Et puis, en matière de production, on a aussi évolué.
Les batteries ont été enregistrées dans un autre studio, en France, par notre ingénieur du son et mixeur, Damien Raynaud, qui est aussi un excellent batteur.
Seb : J’ai écouté vos deux albums, et j’ai trouvé que le précédent était plus orienté hard rock, tandis que Winds of Time tire plus vers le heavy metal.
C’est bien ça ? Peux-tu expliquer cette évolution ?
Leo Unnermark : Oui, tu as raison. L’album est globalement plus lourd cette fois-ci.
Peut-être qu’avec un peu plus de temps, on aurait ajouté un ou deux titres plus arena rock, comme Crying, par exemple.
Mais oui, il y a clairement plus d’intensité.
Lors de notre dernière tournée, on reprenait Creeping Death de Metallica, et l’énergie que ce titre apportait au set nous a vraiment inspirés.
On voulait retrouver ce côté rapide et puissant, sans pour autant se limiter à ça.
On aime varier les sections, laisser les morceaux respirer et évoluer naturellement.
Le titre Winds of Time en est un bon exemple : il change d’arrangement plusieurs fois.
Cet album a des passages heavy metal pur, parfois thrash, parfois plus lourds, des éléments qu’on a toujours eus, mais ici ils sont plus marqués.
Seb : Le morceau Winds of Time est très long, plus de dix minutes.
Comment s’est passée la composition d’un titre aussi ambitieux, ce qui est assez rare de nos jours ?
Leo Unnermark : En fait, c’est le premier morceau qu’on a écrit pour cet album, Parker et moi.
Et on ne s’est pas rendu compte tout de suite qu’il durait presque onze minutes !
On l’a laissé se développer naturellement, sans contrainte.
Quand on a écouté la démo dans la voiture, fort, on s’est dit : « Wow, ça sonne vraiment bien ! »
On en était tellement fiers qu’on a décidé d’en faire notre premier single.
C’est vrai que c’est audacieux, ce n’est pas le format le plus radio-friendly, mais pour moi, c’est justement ça, le heavy metal : oser être différent et suivre sa propre vision.
Et je pense que c’est ce que notre public apprécie.
Seb : Honnêtement, je ne me suis pas du tout rendu compte que le morceau faisait presque 11 minutes !
C’est très fluide. Félicitations, c’est un vrai tour de force.
Leo Unnermark : Merci ! C’est exactement ce qu’on veut entendre.
Quand on écoute de la musique, on ne devrait pas penser au temps qui passe — on devrait flotter dans le temps, ou sur les vents du temps, tu vois ?
Bon, je dois avouer qu’on a bien senti les 11 minutes quand on a tourné le clip ! (rires)
Seb : Y a-t-il un morceau, ou plusieurs morceaux, qui résument l’esprit de votre nouvel album ?
Leo Unnermark : Très bonne question.
Notre façon d’écrire, c’est qu’on s’enferme pendant plusieurs semaines — souvent une dizaine — et on écrit tout d’une traite.
Quand un morceau est terminé, on passe directement au suivant.
Par exemple, après avoir fini Winds of Time, on ressent naturellement vers quoi on veut aller ensuite.
Ça permet d’éviter d’avoir un album trop uniforme, car notre énergie change au fur et à mesure qu’on écrit.
Et d’ailleurs, l’ordre des titres sur l’album correspond presque à l’ordre dans lequel ils ont été composés.
Ça crée une vraie connexion entre le processus créatif et le résultat final.
L’album commence avec Winds of Time et se termine avec Flight of the Eagle, et je trouve que ces deux morceaux résument très bien le voyage qu’on voulait proposer.
Ils ouvrent et ferment le disque de manière très cohérente.
Mais évidemment, il y a aussi des morceaux qui se démarquent par eux-mêmes, avec des sections uniques qu’on ne retrouve nulle part ailleurs sur le disque.
Seb : Oui, Flight of the Eagle est vraiment une très belle façon de conclure l’album.
Est-ce que vous pensez l’utiliser comme dernier morceau en concert ?
Je trouve que ce serait une très belle façon de terminer un set.
Leo Unnermark : Je pense que oui, tout à fait.
Je me souviens, quand on l’a écrit, on a tout de suite senti que c’était une excellente fin d’album.
Mais on pense toujours à la dimension live pendant qu’on écrit, comme je l’ai déjà dit.
Et je pense qu’il fonctionnerait très bien sur scène… mais il faudra venir aux concerts pour le découvrir ! (sourire)
Seb : J’espère bien pouvoir venir !
Le processus d’écriture et d’enregistrement a-t-il été différent de celui du précédent album ?
Leo Unnermark : Pas vraiment, c’est globalement le même.
Comme je disais, Parker et moi, on se retrouve à Thousand Oaks, on passe quelques semaines à écrire et enregistrer tout ça.
La vraie différence, c’est que la tournée précédente a influencé notre approche.
Avant ça, on n’avait pas vraiment de « méthode ».
On écrivait simplement ce qu’on voulait écrire, point.
Et c’est encore le cas aujourd’hui, mais cette fois avec une idée un peu plus claire de la direction qu’on voulait prendre.
Les riffs, les mélodies — tout ça est venu naturellement, à partir d’idées qu’on avait parfois notées sur le téléphone.
Seb : Je sais que tu as fait des chœurs sur le dernier album de DragonForce, Warp Speed Barrier, si je ne me trompe pas.
Peux-tu nous en dire plus ? Comment cela s’est-il fait, et comment as-tu vécu l’expérience ?
Leo Unnermark : Oui, c’était en fait mon tout premier vrai travail de session en tant que chanteur professionnel, en dehors de Wings of Steel.
Tout est parti de notre ingénieur du son, Damien, qui est aussi celui de DragonForce.
Il m’a appelé un jour en me disant qu’ils cherchaient plusieurs chanteurs pour faire des chœurs, et qu’il avait pensé à moi.
J’ai réfléchi un peu, puis je suis allé chez lui pour essayer sur un morceau, et ça s’est très bien passé.
C’était une expérience unique.
DragonForce travaille énormément sur les couches vocales, c’est ce qui donne ce son massif et impressionnant.
C’était donc un vrai défi pour moi.
Avec Wings of Steel, on enregistre quelques prises et on garde celle qui a la meilleure émotion.
Mais avec DragonForce, il y a souvent une référence — une piste guide, parfois issue de la guitare — qu’il faut suivre précisément avec la voix.
C’est une méthode complètement différente.
On enregistre plusieurs couches, puis on ajoute encore des harmonies, des variations…
C’était une séance assez longue, d’ailleurs.
Mais le résultat est bon, et je pense que le groupe en est content — c’est le principal !
Seb : Félicitations ! Travailler avec DragonForce, c’est génial.
Ça a dû être une belle expérience.
Leo Unnermark : Oui, absolument !
Et c’est drôle, parce que quand j’étais gamin, je jouais à Guitar Hero comme toute une génération…
Seb : Ah, moi aussi !
Leo Unnermark : Ah super ! (rires)
Je me souviens de leur chanson dans le jeu — c’était la première fois que je me suis senti comme une vraie rockstar en jouant !
C’est marrant comme la boucle s’est bouclée, finalement.
Seb : Oui, je crois que DragonForce était dans Guitar Hero 2, si je me souviens bien.
Leo Unnermark : Oui, et c’était la chanson la plus difficile du jeu ! Tout le monde devenait fou à cause de ça ! (rires)
Seb : En tant que chanteur, quels sont ceux qui t’ont le plus influencé ?
Leo Unnermark : ils ont beaucoup évolué au fil du temps, mais certains sont restées essentiels pour moi.
Paul Rodgers, de Free et Bad Company, David Coverdale — surtout à ses débuts, très soul et blues — Steve Lee de Gotthard, Jorn aussi, un chanteur incroyable.
Et puis bien sûr, en grandissant, j’ai découvert des chanteurs heavy metal exceptionnels : Ronnie James Dio est devenu une énorme inspiration ces 7-8 dernières années, Bruce Dickinson, Rob Halford… Il y en a tellement !
Je pourrais passer une heure à les citer tous.
Mais j’ai aussi des influences plus inattendues, comme Phil Lynott de Thin Lizzy ou David Lee Roth, qui m’a donné envie de devenir un frontman, un showman, sur scène.
Seb : En parlant de Ronnie James Dio, en écoutant Lights Go Out et The Next Song Will Rise, j’ai senti une vraie influence Dio — pas seulement vocale, mais dans la manière de raconter, de transmettre une énergie hard rock positive.
Leo Unnermark : Oui, Dio est une influence majeure pour moi.
J’ai une voix très différente de la sienne, mais il m’a beaucoup marqué dans sa façon d’écrire et de raconter des histoires.
Il savait peindre des images et faire passer des messages universels.
Je pense que c’est l’un des premiers chanteurs heavy metal à avoir été proche des gens, d’une manière positive.
Avant lui, certains avaient une image presque divine, distante — le « dieu du metal ».
Lui, il était humain.
Il ne chantait pas pour impressionner, mais pour communiquer.
Et c’est exactement ce que j’essaie de faire.
Quand je monte sur scène pour « en mettre plein la vue », c’est là que je fais mes moins bonnes performances.
La voix, c’est de l’émotion brute, comme quand un bébé pleure pour exprimer ce qu’il ressent.
C’est quand on commence à vouloir la contrôler qu’on la perd.
Ronnie James Dio était un maître dans l’art de communiquer par le chant.
C’est sans doute l’un des plus grands chanteurs de heavy metal de tous les temps.
Seb : C’est exactement ce que je voulais dire : dans ces deux chansons, on ressent quelque chose de positif, de sincère. C’est plus dans la transmission du message que dans la technique.
Leo Unnermark : Merci beaucoup. Ça me fait vraiment plaisir à entendre.
Seb : Comment vois-tu la scène heavy metal actuelle, entre l’héritage des années 70-80 et aujourd’hui ?
Leo Unnermark : Je la trouve très ouverte.
Beaucoup disent que le heavy metal est mort ou en déclin, mais je ne suis pas d’accord.
Ce n’est plus mainstream, certes, mais il n’y a jamais eu autant de gens qui en écoutent et qui en jouent.
Grâce à Internet, le metal circule partout.
Le genre fonctionne toujours par vagues : quand une tendance s’essouffle, une autre prend le relais.
Et aujourd’hui, le heavy metal « traditionnel » revient fort — au sens large du terme, pas juste façon Judas Priest.
Pour moi, ça englobe aussi les ballades, les grooves, les sections swing…
Les albums de l’époque contenaient toujours une grande diversité.
Je pense que cette période revient, et de jeunes groupes s’y replongent.
Et Wings of Steel en est un bon exemple : tant que c’est authentique, les gens suivent, ils sont là, passionnés et très fidèles.
Seb : Oui, je vois très bien ce que tu veux dire.
J’étais au Motocultor Festival en France, et le groupe Enforcer, que tu dois connaitre, jouait sur la grande scène.
Le public était immense et complètement fou !
Je les avais vus 12 ou 13 ans plus tôt devant très peu de monde.
Et aujourd’hui, ils remplissent les plus grosses scènes !
Comme tu dis, le heavy metal « tradi » va et vient par vagues, mais il est toujours là.
Et je pense qu’il y a de la place pour vous, clairement.
Une autre question : vous avez enregistré votre premier album live, Live in France.
Pourquoi avoir choisi notre beau pays ?
Leo Unnermark : (rires) En fait, c’est arrivé un peu par hasard !
La France est très spéciale pour nous, mais on n’avait même pas prévu d’enregistrer cet album.
On travaille avec Olivier Garnier — tout le monde le connaît dans le metal français — et c’est un type formidable.
Il a cru en nous dès le début et nous a beaucoup aidés.
Lors de notre première tournée européenne, on a joué deux dates en France : Paris et Lille.
Et à Lille, sans qu’on le sache, Olivier avait fait venir une équipe pour enregistrer le concert.
Après le show, il est venu nous voir et nous a dit qu’il avait tout enregistré, et qu’on pouvait en faire ce qu’on voulait.
Après la tournée, on a écouté les bandes, et on a trouvé que ça sonnait vraiment bien !
Et comme beaucoup de nos fans dans le monde n’avaient jamais pu nous voir en concert, on s’est dit : « Quelle meilleure manière de leur montrer ça qu’un album live ? »
On a donc contacté Damien Raynaud pour le mixage, et on l’a sorti.
C’est un vrai coup du sort, mais qui témoigne de notre lien avec le public français.
Si tu écoutes l’album, tu entends l’énergie de cette soirée.
Et c’était seulement notre deuxième concert en France !
On en est très fiers.
Et comme je dis souvent, seuls quelques grands groupes ont des enregistrements live de leurs débuts — donc celui-là vieillira comme un bon vin français. (sourire)
Seb : Oui, je l’ai écouté !
Et je trouve que vous avez réussi à transmettre toute l’énergie d’un concert, ce qui est très difficile à faire.
Quand un groupe sonne encore mieux en live que sur album studio, là, tu te dis : « OK, ça c’est un vrai bon groupe. »
Et je trouve que vous avez réussi cet exercice haut la main.
Leo Unnermark : Merci beaucoup !
Seb : Après avoir écouté ce live, j’ai vraiment hâte de vous voir sur scène maintenant.
Leo Unnermark : Et tu verras, certains morceaux du nouvel album prennent encore plus de vie sur scène.
Ils deviennent plus puissants, plus organiques, et l’énergie du public amplifie tout ça.
On a hâte de défendre cet album en tournée.
Seb : J’imagine que votre titre éponyme, Winds of Time, doit être un sacré morceau à jouer en live !
Vous êtes déjà à l’aise avec ?
Leo Unnermark : Oui, mais ça demande du travail !
On a bien répété pour être au point.
Et plus on la joue, mieux elle sonne.
Avant chaque tournée, on fait quelques répétitions tous ensemble pour s’assurer que tout est parfaitement calé.
Et bien sûr, on cherche toujours à s’améliorer.
Seb : J’ai vu que vous partiez bientôt en tournée aux États-Unis.
Avez-vous des projets de retour en Europe, peut-être pour les festivals d’été ?
Leo Unnermark : Oui, on est très excités à l’idée de cette tournée nord-américaine — c’est notre plus grand public actuellement.
Mais on prévoit déjà de revenir en Europe.
On travaille sur les dates en ce moment même.
Je ne peux pas encore en dire trop, mais je peux garantir qu’on reviendra, et qu’on veut toujours aller plus loin, plus grand, et rencontrer un maximum de fans.
Seb : J’ai hâte de vous voir en Europe !
Et pourquoi pas en Amérique centrale ou du Sud ? Il y a beaucoup de fans de metal là-bas.
Leo Unnermark : Oui, on le voit clairement sur nos réseaux sociaux : la présence là-bas est énorme !
Il faut juste trouver la meilleure façon de s’y rendre.
On pourrait déjà faire une petite tournée, mais on préfère attendre de pouvoir faire quelque chose de solide, avec de belles salles ou des festivals.
On y pense sérieusement, et on veut vraiment y aller.
Seb : Oui, le public là-bas est incroyablement passionné !
Vous allez bientôt tourner avec Sabaton. Peux-tu nous dire comment cette opportunité s’est présentée ?
Leo Unnermark : C’est incroyable, vraiment.
C’est une tournée d’une ampleur qu’on n’a encore jamais connue.
Comme on est encore indépendants, on a dû recruter des gens pour nous aider sur certains aspects logistiques — c’est un vrai apprentissage.
Mais l’équipe est solide, et on se prépare à fond pour livrer le meilleur show possible.
Ce qui est génial, c’est que ce sont les membres de Sabaton eux-mêmes qui nous ont invités — pas un manager ou une agence.
Ils croient au heavy metal traditionnel et veulent aider les groupes à émerger.
C’est très noble de leur part, et on leur en est extrêmement reconnaissants.
On a hâte de les rencontrer et de jouer devant leur public.
Et qui sait, peut-être qu’un jour, on pourra à notre tour aider d’autres jeunes groupes.
Seb : Oui, ce sont vraiment des gens bien. Tu les as déjà vus en concert ?
Leo Unnermark : Pas encore, non !
Il y a eu plusieurs occasions où j’aurais pu les voir en festival, mais ça n’a jamais marché.
Mais cette fois, je vais les voir beaucoup de fois ! (rires)
Seb : Merci beaucoup, je crois qu’on a fait le tour.
As-tu un message pour tes fans français ?
Leo Unnermark : Oui ! On ne pourrait pas être plus reconnaissants envers nos amis et fans en France.
C’est sans doute notre public qui grandit le plus vite.
C’est là qu’on a eu nos shows les plus bruyants, les plus intenses !
L’avenir de Wings of Steel en France s’annonce très prometteur.
Et puis… vous avez la meilleure cuisine du monde ! C’est toujours un plaisir d’être chez vous.
Bon, il faut qu’on améliore un peu notre français, par contre ! (rires)
Heureusement, notre guitariste rythmique et notre bassiste parlent couramment, ça aide !
Mais on a vraiment hâte de revenir.
Seb : Merci beaucoup pour ton temps, Leo.
J’ai hâte de vous voir en concert en France !
Merci, c’était un vrai plaisir.
Leo Unnermark : Merci à toi, et j’espère qu’on se verra très bientôt !
Avec Winds of Time, Wings of Steel confirme qu’il est bien plus qu’un simple hommage au heavy metal des origines. Porté par la voix puissante et sincère de Leo Unnermark, le groupe californien livre un album à la fois intemporel et ancré dans notre époque, mêlant réflexion, énergie et espoir. Entre tradition et renouveau, le quatuor trace sa propre route — libre, authentique, et résolument tourné vers la scène. Le vent du metal souffle à nouveau… et il vient de Los Angeles.


