Overdriver, THE HELLACOPTERS

Overdriver, THE HELLACOPTERS

31 janvier 2025 0 Par Chacha

 

Les suédois THE HELLACOPTERS sont de retour avec leur neuvième album studio « Overdriver ». Leur précédent album, Eyes of Oblivion, marquait leur retour en 2022 après leur pause temporaire annoncée en 2008. Cet album n’est pas seulement leur deuxième depuis leur retour, mais il coïncide également avec leur 30e anniversaire, ce qui en fait une occasion à célébrer, à savoir que ce nouvel effort a été entièrement produit par Nicke Andersson.

 

Les sonorités 70’s sont d’emblée mise en avant avec le titre « Token Apologies » qui ouvre avec brio cet album avec des riffs qui accrochent l’oreille, un piano qui invite à la fête et un refrain hyper efficace ! « Don’t Let Me Bring You Down, qui suit, est un peu plus sombre et rappelle un W.A.S.P de la belle époque.

« (I Don’t Wanna Be) Just A Memory » est tout droit sorti de l’école des refrains pop-rock de Cheap Trick, tout comme « Doomsday Daydreams », tandis que « Coming Down » ressemble à ce que pourraient être les Foo Fighters s’ils étaient un groupe de garage rock suédois.

« Wrong Face On » et « Faraway Looks » apaisent les craintes que les vieilles racines noueuses du rock garage aient été complètement oubliées, ces deux titres étant des hymnes rock pur et dur.

« Soldier On » adopte une approche légèrement plus sale et plus bluesy, mais contient toujours un refrain qui reste gravé dans les mémoires. Anders Lindström est plus en vue par endroits, y compris dans un court solo, et Robert Eriksson (comme sur tout l’album) est toujours aussi fiable, explosant d’énergie quand c’est nécessaire, mais aussi technique et précis à d’autres occasions. Il a la capacité de maintenir un rythme implacable sans sacrifier la clarté ou le contrôle.

« Do You Feel Normal » est un de mes morceaux préférés de cet opus, il a d’ailleurs été choisi comme single pour représenter cet album et l’on comprend pourquoi : le jeu de guitare, les harmonisations vocales, les changements de tonalité… C’est une chanson incroyable.

« The Stench » nous montre ici le côté plus « bluesy » et mélancolique de la formation, on sort un peu des sentiers battus, avant un final de plus de 5 minutes sur « Leave A Mark », un classique de ce que le groupe sait faire le mieux, cette piste s’ouvre sur une ligne de basse profonde et lancinante avant qu’un riff indélébile ne prenne son envol, précédant ce qui pourrait être pour beaucoup des paroles extrêmement familières – les premières lignes de Dancing In The Dark de Springsteen. Il y a d’autres clins d’œil à ces paroles pendant le reste du morceau. Leave A Mark, le morceau le plus long de l’album, résume musicalement tout ce qu' »Overdriver » a à offrir. Un rock dynamique et entraînant, qui plante ses griffes dans l’auditeur et ne le lâche pas tout au long de l’album.

 

Avec « Overdriver », The Hellacopters ont fait l’impensable, s’éloigner de leur zone de confort, à la fois pour eux et pour leurs fans, d’une certaine manière, mais c’est un acte de bravoure qui porte ses fruits.
C’est encore une fois une réussite, à écouter sans modération pour un shot de bonne humeur, parfait pour oublier la grisaille de ce début d’année. PÉPITE !