Interview avec Victor, le big boss du Festival 666

Interview avec Victor, le big boss du Festival 666

30 juillet 2024 0 Par Chacha

 

A maintenant deux semaines du festival, nous avons eu l’honneur d’Interviewer Victor, le big boss du Festival 666, que rocknhell s’apprête à couvrir, voici quelques questions pertinentes afin d’entrer dans le bain et en découvrir un peu plus sur l’évènement.

 

Salut Victor, pour commencer, comment t’es venue l’idée du festival 666 ? Peux-tu nous expliquer sa genèse ?
Hello ! Après plusieurs Hellfest, notamment celui de 2017, je me suis demandé comment faisaient les organisateurs pour monter un tel évènement. J’ai demandé à la maire de mon village si je pouvais faire un festival, et elle m’a tout de suite serré la main. J’avais 15ans. Elle avait également la volonté d’animer le village.

Quelle est la forme de financement du festival ?
On peut grossièrement dire que 45% de nos recettes viennent de la billetterie, 45% provient du bar, et 10% provient du mécénat + merch + subventions. Nous essayons de nous auto financer au maximum afin d’éviter le déficit en cas de refus de subvention.

Sais-tu déjà, en vue des préventes, la journée qui a le plus de succès ?
C’est la journée du samedi qui domine. Il faut dire que le combo Zeal + Jinjer est magnifique. Mais les autres journées ne seront pas en reste, puisque nous serons de toute façon 2000 personnes minimum chaque jour devant la scène.

Quelles sont tes principales attentes cette année ?
J’apporte une attention particulière au retour des festivaliers à propos de notre gestion du bivouac sur lequel nous avons amélioré l’hygiène et l’intimité de chacun. La scénographie a été largement améliorée également.
Sur le point de vue du spectacle, nous aurons deux magnifiques scènes avec un plancher de plus de 40 mètres. J’ai hâte de voir les artistes fouler les planches.

Combien de personnes travaillent sur le festival à l’année ?
Nous sommes une équipe de 16 à travailler dessus tout au long de l’année. Chacun est chef d’équipe et gère son poste de manière autonome. Je ne fais que superviser désormais. Personnellement, je m’occupe de la programmation et de la production (logistique des groupes et accueil artiste). Le jour J nous serons environ 200 bénévoles par jour.

Concernant la programmation, tu as un groupe coup de cœur cette année ? Un groupe que tu rêves pouvoir programmer dans le futur ?
J’ai un double coup de cœur. J’attends particulièrement Heart Attack qui tournait en boucle pendant que je révisais mes exams en décembre. Deuxièmement j’attends Slope, seul groupe international parmi les groupes qui ne sont pas en tête d’affiche, je me devais de les programmer tellement je les trouve trop cool.

D’ailleurs, comment a été faite la programmation ? Es-tu allé vers les groupes ou au contraire, ce sont les groupes qui sont venus vers l’équipe du festival ? Combien de temps en amont préparez-vous le line up ?
Un peu des deux. A titre d’exemple c’est Cradle qui a demandé à venir. Sinon, pour les têtes d’affiches et les coups de cœur, je démarche moi-même les groupes. Pour les plus petits groupes, nous recevons beaucoup de demandes donc on regarde là-dedans aussi. Le but est d’avoir deux groupes locaux par jour, deux à trois têtes d’affiches par jour et cinq groupes français tout au long de la journée.
J’ai déjà commencé la prog 2025 pour les têtes d’affiches. Le but est de finir l’affiche pour novembre.

Concernant la précédente édition, avez-vous atteint vos objectifs ? Le public augmente-t-il au fur et à mesure ?
L’objectif était de faire notre coming back et ce fut un grand succès. Le public avait largement répondu présent et ce fut une fête incroyable. Nous n’avions jamais été aussi nombreux… et nous serons encore plus nombreux cette année ! L’année dernière tout était réussi : le spectacle, l’accueil des festivaliers et des artistes… la seule chose à améliorer pour cette année était notre scénographie.

Le festival est-il profitable à la région ? Comment est-il perçu par la municipalité ?
Légèrement pour la région. Il faut reconnaître que la Nouvelle Aquitaine est très vaste et très attractive et que ce n’est pas notre event qui va changer quoi que ce soit. En revanche il représente un vrai enjeu pour la commune. La population de Cercoux est triplée donc les commerçants travaillent tout le week-end. Tous les hôtels du coin sont complets comme les airbnb. L’apport économique n’est pas négligeable.

Nous sommes à deux semaines de l’évènement, pas trop sous pression ?
Si ! Mais c’est un stress qui est galvanisant. La motivation est à son comble et nous avons à cœur de bien faire. Nous sommes prêts, nous ne faisons que régler des imprévus ou modifications de dernières minutes.

Comment imagines-tu le festival 666 dans 10 ans ?
Aucune idée. Tout peut basculer très vite dans le bon comme dans le mauvais sens. Pour l’instant j’ai plutôt une vision à moyen terme, pour les deux trois prochaines années. J’aimerais un jour accueillir cinq milles personnes par jour.

Pour conclure, as-tu une anecdote loufoque à nous raconter, ou un souvenir marquant s’étant passée au festival ?
Mon souvenir personnel marquant est lorsque je monte sur scène remercier les festivaliers. C’est toujours très intense pour moi ! Sinon, le fait de voir la tête d’affiche que tu as tant convoité monter sur scène nous rend toujours super fiers.

 

Merci beaucoup à Victor d’avoir donné un peu de son temps, même en plein rush à l’approche du festival,
j’espère que cet article vous aura donné envie de prendre votre pass 3 jours, attention, ils partent comme des petits pains!