Live report, Hellfest 2024

Live report, Hellfest 2024

1 juillet 2024 0 Par Chacha

 

Cette édition du Hellfest 2024 marque ma 11ème année en tant que média, accréditée photographe et pour la première fois, Rock’n’Hell s’associe à Rock’n’Force pour, je l’espère, vous faire vivre ou revivre de la meilleure façon possible cet évènement.
Quel plaisir d’être encore présente sur place cette année pour couvrir tout ça en images, mais aussi en ressenti à l’écrit, préparez votre bière bien fraîche, votre T-Shirt de groupe le plus stylé pour une bonne séance de lecture metallique avec ce live report! HORNS UP!

 

Jour 1

Paquetage prêt, c’est enfin le jour J, c’est parti pour un peu moins de 2 heures de route direction l’enfer CLISSON ROCK CITY!

Arrivée sur site et ayant récupéré mon pass media, petit passage au Hell City Square faire quelques emplettes et boire une boisson fraiche, posée à l’ombre autour d’une table, au niveau du nouveau stand Savage Land, ONG dont je parle en conclusion, les copains me rejoignent et que c’est bon de les revoir !!

L’espace concert ouvre ses portes, je commence doucement les hostilités devant la Valley avec les Frenchies de Komodrag & The Mounodor, supergroupe fusionnant la rencontre de 2 groupes de rock/heavy/psyché, Moundrag et Komodor, et c’est une énorme claque d’entrée de jeu, du rock 70’s, du psyché, des musiciens à la bonne humeur et énergie débordante, il n’en fallait pas plus pour conquérir mon cœur, E-NOR-ME ! C’est d’un pas décidé que je me dirige ensuite vers les mainstages, pour découvrir Bleed From Within, Metalcore plus qu’efficace apparemment très attendu par les festivaliers présents en nombre devant la scène, de quoi réveiller l’assemblée dans les règles de l’art, très bonne découverte pour ma part ! Place à la violence avec les russes de Slaughter To Prevail, mené de front par Alex Terrible, le groupe de Deathcore, comme on pouvait s’en douter ne manque pas d’énergie, le batteur notamment est un monstre, le frontman quant à lui est clairement venu pour en découdre et lancer le “plus grand wall of death du monde”, moment un peu gênant vu de l’extérieur car il n’a pas fallu moins de 10 minutes pour le mettre en place, Terrible a dû descendre au milieu de la foule pour séparer en deux les spectateurs… lorsqu’il revient sur scène, le voici qu’il s’éclate le front avec son micro, le chanteur n’aura jamais aussi bien porté son nom. Toujours sur les scènes principales, c’est au tour d’Ice Nine Kills de fouler les planches. Le groupe de Metalcore tire ses inspirations des plus grands films d’horreur de séries B et des tueurs en série, la scénographie est folle, leur metalcore est vraiment efficace alternant entre passages rentre dedans et morceaux plus mélodiques, c’est ici un spectacle haut en éclaboussures sanguinolentes, tout pour me plaire ici, grosse claque pour ma part, il me tarde de les revoir en salle sur un set bien plus long ! Je vais prendre ma dose de heavy rock occulte en Valley avec Green Lung, et les Anglais ne déçoivent pas, j’aime particulièrement le timbre de voix Tom Templar qui m’hypnotise, très bonne découverte de plus! On enchaîne sur mon premier passage en warzone pour les Japonais de crystal lake et leur nouveau chanteur John Robert Centorrino, musicalement, ils oscillent entre metalcore et post hardcore et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur set est explosif et retourne la warzone du premier au dernier rang, premier rouleau compresseur du festival! De retour sur nos pas, retour en Valley pour Graveyard. Les suédois viennent défendre leur dernier album “6”, leur stoner est lourd et toujours aussi efficace ne laissant personne indifférent, notamment le premier rang qui semble en communion avec la musique, certains ferment les yeux pour mieux ressentir les vibrations, parce que le stoner (et le metal/rock en général) ne fait pas que s’écouter, ça se vit aussi ! De retour en mainstage, place aux coreux Français de Landmvrks, remplaçant haut la main le groupe Bad Omens. Leur Hardcore tout droit venu de Marseille est incisif, implacable et c’est un plaisir de les voir aussi hauts sur l’affiche, il est nul doute que la relève est on ne peut plus assurée et j’espère vraiment que ce premier concert en mainstage leur offrira une audience encore plus large, mais où s’arrêteront-ils ?

Jour 2

Deuxième jour sur site avec une petite touche en plus, ma nièce avec qui j’ai grandi me rejoint en début d’après-midi pour son “baptême” de festival de l’enfer !

On commence par un réveil tout en fuzz à la Valley avec Red Sun Atacama, les français savent maîtriser leur sujet : un stoner bien lourd qui fait voyager, belle découverte ! S’en suit le concert de Houle en Temple, ayant beaucoup entendu parler du groupe par les copains qui m’ont chaudement recommandé d’aller les voir, et comment vous dire… QUELLE CLAQUE ! Visuelle, musicale, ce black metal sur le thème de la marine fait tout de suite mouche par son originalité, le vinyle de leur dernier album a fait sold out sur leur bandcamp, je comprends aujourd’hui pourquoi, je les recommande donc à mon tour! On reste en Europe avec les Espagnols Ankor, qui se donnent sur la mainstage, c’est frais, énergique, leur musique mélange des sonorités pop / rock / electro / metalcore, mention spéciale au guitariste Fito Martínez qui gagnerait aisément au concours du plus beau tirage de langue, cet homme est un serpent ! Retour en France avec Smash Hit Combo en Warzone, ayant fortement apprécié leur passage l’an dernier au festival 666, ce concert au Hellfest me conforte dans l’idée que le metal Français est de qualité, varié, leur son rap metal / nu metal n’a rien à envier aux ricains, c’est une bombe d’énergie, les deux chanteurs habitent la scène en jumpant de gauche à droite, l’audience est elle aussi survoltée, super moment ! On enchaîne sur Gozu en Valley, stoner bien bien lourd, limite assommant, le soleil cognant fort sur le site n’a pas du aider, les Américains nous offrent ici un set bien millimétré, mais je dois dire que j’ai pris pas mal de temps pour entrer dans leur univers… De retour pour la bagarre en warzone pour Dropout Kings, nu metal ultra efficace par son énergie, le charisme des musiciens, leur bonne humeur communicative, le rappeur Eddie Wellz ne tiens plus en place sur scène, headbangue, jumpe de part et d’autre de la scène, quant au chanteur Adam Ramey, il n’hésite pas à se mêler à la foule, de la folie pure, énorme branlée pour ma part ! Je rejoins enfin ma nièce en mainstage pour les Anglais de While She Sleeps, un de mes groupes chouchous depuis quelques temps maintenant, leur metalcore avec des touches electro dont seul le groupe a le secret, nous embarque dès la première seconde toutes les deux, il faut dire que leur plus gros titres sont joués ici “Self Hell”, “Sleeps Society”, “Anti-Social” et termine sur “Systematic”, le seul point négatif est que c’est juste beaucoup trop court, vivement leur passage à Paris en tête d’affiche le 6 Novembre, EXPLOSIF comme à leur habitude! Changement d’ambiance avec Karnivool et leur rock progressif tout droit venu d’Australie, c’est un peu comme une pause bienvenue dans ce monde de décibels saturés, la voix de Ian Kenny est sublime, autant dans les aigus que dans les graves, qui peut me faire penser à celle d’Einar Solberg (Leprous) à certains moments, les musiciens ne sont pas en reste en enchaînant prouesses techniques, première présence du groupe sur l’affiche et surement pas la dernière, un très beau moment. Le festival met un point d’honneur à représenter le rock et metal français, et je ne boude pas mon plaisir devant le set ultra efficace de Lofofora, Reuno et son orchestre engagé, ne perd pas une seconde pour haranguer la foule et faire passer des messages politiques, oh combien importants en vue de la situation actuelle en France, jusqu’à faire entrer un collectif de femens sur scène. Leur metal alternatif teinté de rap fédère, les pogos sont de circonstance à l’intérieur du pit, tout le monde est conquis ! Voulant faire découvrir à mon binôme des groupes variés, nous voici devant la Warzone déjà bondée, s’aventurant à des batailles de poireaux (wtf?) pour assister au concert de Stinky, groupe local, bravant la chaleur avec un hardcore hargneux et incisif, une valeur sure, future tête d’affiche à coup sûr tellement leur son est efficace, techniquement impeccable, un rouleau compresseur de qualité! Nous retournons sur nos pas en Mainstage pour le groupe Savage Lands, étant relié à l’ONG fraîchement crée portant le même nom. Le supergroupe composé ici sur scène de Florian Pons (Batterie, Loco Muerte), Chloé Trujillo, Poun de Black Bomb A au chant, Andreas Kisser de Sepultura à la guitare et Shane Embury de Napalm Death à la basse, nous offrent un set principalement composé de reprises, comme du Sepultura, du AC/DC entre autres big hits, le but du groupe ici est de rallier un maximum de personnes à leur cause, Avec en simultané des messages défilant sur les écrans de nombreux visages connus de la scène metallique, Rotting Christ, Arch Enemy, Heilung et j’en passe, Join the Army of the Trees! Petite pause repas avant de se diriger vers 1000Mods, pour un voyage en Grèce à coups de stoner rock, performance hyper efficace avec cette ambiance psychédélique, les spectateurs sont pour certains en transe, se laissant emporter par leur musique si particulière dès le début du show. Retour en mainstage pour voir la seconde moitié du concert de Steel Panther, ma nièce a passé visiblement un moment de pure rigolade, voici ses mots : “Drôle, décalé, mais bien écrit (dans l’humour) et une sacrée voix ! Leur look donne une ambiance qui permet de rire de toutes les saloperies qu’ils peuvent dire. Ça me donne presque envie de monter sur scène avec eux (mais habillée, bien sûr).” S’en suit le concert de Sir Tom Morello, jouant habituellement de la gratte avec ses compères de Rage Against The Machine, il s’adonne ici en solo (avec un super chanteur qui l’accompagne d’ailleurs), Nous avons droit à des morceaux tirés de son album solo, mais les moments forts restent incontestablement ses medleys RATM et un “Killing in the Name”, chanté uniquement par les festivaliers en masse devant la mainstage. J’ai versé ma petite larme lors d’un hommage très émouvant à Chris Cornell sur “Like a Stone” d’Audioslave, ce concert fut une petite bombe dans mon p’tit cœur ! Voici qu’arrive l’heure d’accueillir les deux têtes d’affiches du soir sur les scènes principales. Suscitant tous les débats, Shaka Ponk entre sur scène, mon binôme m’a confié son ressenti, étant grande fan du groupe : “Artistes engagés et sublimes sur scène, une ambiance et des tableaux incroyables. Ils manqueront beaucoup dans le paysage musical Français.”, d’ailleurs, leur émotion est palpable lorsqu’ils doivent quitter la scène, j’ai adoré leur énergie et le sublime circle pit, lancé par Frah placé au milieu du pit, aucun doute, ils avaient bien leur place sur cette programmation, ils ont mis tout le monde d’accord ! Arrive enfin un des concerts des plus attendus pour moi en ce Vendredi, après 12 ans d’attente, MACHINE HEAD est de retour au Hellfest pour notre plus grand bonheur, et d’entrée de jeu on s’en prend plein la gueule, la pyro est de sortie, le setlist est juste parfaite, parcourant toute la discographie du groupe avec, évidemment, les bangers “Locust”, “Is There Anybody Out There?”, “Davidian” et j’en passe, Robb Flynn est visiblement heureux d’être là, le middle finger en l’air avec une audience de plus en plus survoltée, une énorme CLAQUE que ce soit pour ma nièce ou pour moi! Après mon passage en grande roue annuel, nous nous plaçons vers le fond des mainstages pour découvrir en live The Prodigy, groupe de synthpunk / electro rock originaire d’Essex (Angleterre) et que dire… nous nous prenons une baffe MO-NU-MEN-TALE, ils nous offrent ici un spectacle son et lumière explosif, les plus gros hits du groupe sont joués comme “Omen”, “Firestarter”, “Voodoo People”, “Smack My Bitch Up”, “Invaders Must Die”… Moi qui avais peur que le groupe ai perdu de sa superbe après le décès de Keith Flint, il n’en est rien, Maxim Reality a pris le relais avec brio et avec un charisme extraordinaire, cette BLAN-LEE, je ne m’y attendais clairement pas à celle-ci, WOW !

Jour 3

Samedi matin chez l’habitant, réveil à 09h00, je rentre un pied dehors et quelle ne fut pas ma surprise de voir une pluie battante tomber sur Clisson… bon, j’avais prévu le coup (pas comme l’an dernier), j’enfile mon poncho, une bonne dose de courage et let’s go !

Direction la Temple, pour admirer le groupe tout droit venu de Mongolie Uuhai, à l’instar de leur voisin The Hu l’an dernier, le groupe nous présente leur musique qui oscille entre metal et folk mongole, où les chants de gorge se mêlent aux instruments traditionnels comme le Morin Khuur (vièle à tête de cheval), le Tovshuur (guitare mongole) et le Tumur Khuur (harpe à mâchoires), j’avais déjà adoré The Hu, mais Uuhai les surpasse à mes yeux, je trouve le tout un peu plus pêchu, littéralement plus metal d’où ma préférence. Me voici de retour en Mainstages, la pluie ayant presque cessée pour le set d’Eternal Champion, les Américains nous offrent un Heavy Metal épique, en hommage à Brad Raub, leur bassiste décédé quelques jours plus tôt, bassiste n’étant d’ailleurs pas remplacé pour ce set, ce qui m’a quelque peu déçu et empêché en partie d’accrocher à leur musique… J’enchaîne sur les Canadiens d’Anvil, cela fait quelques années qu’ils n’avaient pas foulés les planches du festival (2010), ils sont en quelque sorte les vétérans du speed metal. Le trio est armé ici de leur plus beau sourire et bonne humeur légendaire, leur musique n’est pas non plus révolutionnaire, mais on passe un bon moment, sans en prendre plein les oreilles mais ça s’écoute bien. Les fans de power/heavy metal sont servis aujourd’hui, car arrivent maintenant les italiens de Rhapsody Of Fire, pour la première fois au Hellfest, les fans sont très nombreux au premier rang et arborent leur plus beaux t-shirts, drapeaux et autres joyeusetés. La setlist est composée de leur plus gros classiques et titres plus récents, tous repris en chœur pas l’assemblée déjà conquise, le frontman Giacomo Voli m’a littéralement mise sur le cul, quelle voix, quel charisme ! Superbe set qui me donne envie de les revoir en salle, sans aucun doute ! On reste en Mainstages pour Black Stone Cherry, les Américains du Kentucky nous offrent ici un set blues rock d’AN-THO-LO-GIE, le groupe est effectivement en forme olympique, le guitariste Ben Wells et le “nouveau” bassiste Steve Jewell Jr sont montés sur ressort, à croire que l’avancée de scène mise en place pour le concert de Metallica ce même soir leur donne des ailes, ils sprintent d’avant en arrière et d’arrière en avant, Chris Robertson calé derrière son micro, guitare à l’épaule, m’épate avec sa voix rocailleuse pleine de charme et John Fred Young est toujours aussi monstrueux derrière ses futs, étant fangirl absolue du groupe, mon plaisir fut décuplé devant leurs plus gros tubes “Me and Mary Jane”, “Again”, “Like I Roll”, “White Trash Millionaire”, “Blame It On The Boom Boom”, pour terminer sur “Lonely Train”, surement un des meilleurs groupes de la journée, QUEL KIFF! Restons en Amérique avec Mammoth VWH, leur hard rock va droit au but, leur qualité de jeu est indéniable, mais avec un set des BSC qui m’a retourné clairement le cerveau, il faut dire que je m’ennuie un peu devant le fils d’Eddie Van Halen, tout en ayant bien conscience du prodige qui se produit devant moi. Premier passage en Valley ce jour pour les Norvégiens de Kvelertak, leur son Black’n’roll met tout le monde d’accord, le frontman Ivar Nikolaisen au micro ne tient pas en place, se faisant plaisir en slammant, porté par une foule en délire, un nombre incalculable de fois, c’est musicalement carré, une grosse mandale voire un rouleau compresseur qui a retourné toute la valley, juste énorme ! Je me dirige maintenant vers la scène principale, tellement heureuse de revoir Extreme à l’affiche, amoureuse du hard rock 80 que je suis, je ne boude pas mon plaisir devant Nuno Bettencourt et Gary Cherone en très grande forme. Les américains sont en osmose et le sourire aux lèvres, une bombe n’énergie, leur touche funky fait mouche, le set alterne entre titres entrainants “Decadence Dance”, “Kid Ego”, et ballade incontournable “More Than Words”, suivi d’un final explosif avec le légendaire “Get The Funk Out” et le single “Rise” pioché dans leur dernier album en date (Six, sorti en 2023), un concert qui restera dans les annales, un de mes coups de cœurs de cette journée ! Il est en alentours de 20h40 et me dirige vers la Warzone pour Nekromantix, un des rares groupes de Psychobilly programmé cette année, forcement, je devais être de la partie. Première fois que je les vois en live et plutôt agréablement surprise, le show est survitaminé, plein d’humour, je suis subjuguée par la beauté de la contrebasse de Kim Nekroman, taillée en forme de cercueil, leur musique me donne clairement envie de pogoter, mais je ne vais pas m’y aventurer avec mon corps et ma santé de fragile. La pluie ? On s’en fous, les Nekro arrivent à nous la faire oublier, exceptionnel ! Je termine ma journée devant Mr Bungle, mais la batterie du reflex me lâche à ce moment-là (souci de prise chez l’habitant, ma batterie n’ayant pas pu recharger la nuit précédente sans que je m’en rende compte), supergroupe composé de Mike Patton (Faith No More) au chant, Scott Ian (Anthrax) et Trey Spruance à la guitare, Trevor Dunn à la basse et Dave Lombardoo (ex Slayer) à la batterie. Leur musique oscille entre le thrash metal, le hard rock, et le funk avec de la vulgarité et de l’humour propre à l’adolescence. Le set est effectivement drôle et efficace, mais la pluie tombant de plus en plus fort, je vais me réfugier sous le Hell Fresh (paradoxal… c’est un endroit logiquement prévu pour se rafraîchir), histoire de protéger mon matos photo, le ranger dans le sac et attende que ça se calme, j’entends d’ici le set de The Interrupters et ça à l’air complètement fou ! PUTAIN DE PLUIE, PUTAIN DE PRISE FACTICE, ça m’apprendra, il faudra prévoir une seconde batterie pour mes prochains festivals… Quand la pluie cesse enfin, je me dirige vers le VIP afin de quitter le festival et prendre une bonne grosse douche chaude, j’ai le droit au massacre de “L’aventurier” d’Indochine, par Robert Trujillo, surement le pire moment du set de Metallica de ce soir, d’ailleurs, un de mes goal est de pouvoir un jour les shooter sur scène et en salle, mais l’espoir fait vivre…

Jour 4

Nous voici rendu, à la vitesse de l’éclair, sur cette dernière journée avec le retour du soleil, qui sera la plus intense pour ma part, notamment sur les mainstages et la Valley et leur programmation exceptionnelle.

On démarre avec une énorme claque sous la Temple avec les copains de Sang Froid, cold wave qui nous ramène dans les années 80, le timbre de voix de Thomas nous montre ici toute sa palette notamment dans ses graves, ce qui me fait penser un peu à Jyrki des 69 Eyes, totalement différent de ce qu’il peut faire avec son autre groupe Regarde Les Hommes Tomber. Premier passage en Mainstage ce jour avec le trio 100% féminin HotWax, je n’accroche pas plus que ça à leur son Grunge/Punk, j’aurais au moins essayé… Retour en Temple pour Pensées Nocturnes, j’avais été époustouflée par leur concert au Motocultor 2019 et rebelotte ici : j’ai adoré. Ils abordent un black metal en mode “circus – grand guignol” très original, le chant guttural de Léon Harcore se mêle au doux son de la trompète, trombone et autres accordéons, et pourtant ce n’est pas ma came de base, allez les découvrir au plus vite ! Me voici devant la MS2 pour High On Fire, c’est carré, c’est stoner rock, mené par Matt Pike (ancien guitariste de SLEEP), rien à redire techniquement, ça s’écoute bien mais ne casse pas trois pates à un connard (oui, laissez les canards tranquilles voyons), je pense que la fatigue accumulée n’aide pas non plus, j’irais bien SPEEP mais il est un peu tôt encore. On galope jusqu’à la Valley déjà bien remplie pour se placer devant Dool, les Néerlandais, menés par Raven van Dorst au chant est très en forme, le groupe oscille entre doom metal et tonalités rock 70’s, une bonne grosse découverte en live, que ce soit pour moi ou pour ma sœur présente sur site ce jour, à revoir en salle sur un set plus long, avec plaisir. Concernant les tonalités 70’s, Blues Pills, nous ont gratifié d’un concert blues rock de qualité supérieure sur une des scènes principales, leur dernier album est brillamment représenté, la voix d’Elin Larsson et les doigts du génie Zach Anderson derrière sa guitare font mouche à chaque fois, je ne m’en lasse absolument pas ! De retour en Valley, on ne m’a dit que du bien sur les Parisiens de rendez-Vous, comme étant le petit groupe qui monte, et leur post-punk teinté d’électro ne me laisse pas indifférente effectivement, une très belle énergie, c’est avec plaisir que je retournerai les voir sur La Rochelle le 03 Octobre prochain ! Quelle bonne idée d’avoir mis le pop-punk en avant cette année en cette journée du Dimanche, énorme découverte avec les Anglais de Neck Deep, ils ont la banane, c’est plein d’énergie et donne envie de sautiller. Je suis donc chaude bouillante pour accueillir les Canadiens de Simple Plan, ce groupe est une machine à tube, je suis de retour en adolescence en un claquement de doigts, tout y passe, “Shut Up !”, “Jet Lag”, “Welcome To My Life”, “I’m Just A kid”, un medley hyper efficace Smash Mouth / Avril Lavigne / The Killers et “What’s New Scooby Doo?”, une bombe de bonne humeur et de souvenir des 90’s, je suis refaite, quel BONHEUR! On reste en 90 avec le set de Therapy? en Valley devant lequel je fais un passage éclair, les Irlandais nous balancent en pleine tronche leur rock alternatif hyper efficace, avec un sourire jusqu’aux oreilles, aucun doute, ils sont contents d’être là et revenir sur le devant de la scène, c’est un carton plein pour leur première venue au Hellfest ! Histoire de rentabiliser les chaussures de running et continuer à entretenir mes petites oreilles, retour en Mainstages pour le punk rockeur Britannique Frank Carter and The Rattlesnakes, accompagné de son compère Dean Richardson à la guitare, à chacune de leurs venues, ils ont fait sensation, et c’est toujours le cas aujourd’hui. La communion entre Carter et l’audience est sans égale, dès le second morceau, le voici déjà en plein milieu du public à demander un circle pit, suivi d’un wall of death “girls only”, musicalement ça envoie, comme toujours, conquise. On enchaîne avec Corey Taylor en solo, ce dernier est assez fidèle au festival (4 passages avec Stone Sour, 3 avec Slipknot), ce dernier a sorti son second album solo “CMF2” en 2023. Après avoir annulé une partie de sa tournée du à ses soucis de santé mentale (dépression ici), il nous offre un set qui se démarque par la générosité du frontman, avec des titres issus de sa carrière solo, ou de ses autres groupes, d’ailleurs, les spectateurs deviennent surexcités lorsque les premières notes de “Before I Forget” ou “Duality” sonnent, avec en prime un pure moment de sensibilité, d’amour et de complicité avec sa Femme, Alicia Dove, présente en coulisse “You are my queen, my life, my love”, il dédie le sublime morceau “Home” à sa dulcinée, moment fort également sur “Through Glass” ou le public a chanté à l’unisson sur le refrain, j’ai failli verser ma petite larme, en bref, un moment suspendu. Une pinte de Sprite plus tard, me voici de retour en Valley pour Crosses †††, rareté sur nos contrées, projet électro rock de Chino Moreno (Deftones) et son pote de longue date Shaun Lopez, au moment de mon entrée dans le pit pour le second morceau, le son coupe, plus de son, plus d’image. Effectivement le festival connait ici de gros soucis techniques pendant au minimum 20-25 minutes, après cette pause forcée, le groupe remonte sur scène pour 3 titres supplémentaires, un grand chapeau aux musiciens qui se lâchent et donnent tout, une belle leçon accompagnée d’une bonne claque visuelle et musicale, set de 28 Minutes en tout court mais efficace, à reprogrammer au plus vite, que nous puissions profiter d’un set sans accros. Premier passage en Warzone pour moi aujourd’hui avec les Coreux Américains Madball, autant vous dire que la warzone tout entière, moi y compris, se prend un énorme rouleau compresseur, autrement dit, Freddy Cricien et son orchestre ne sont pas ici pour enfiler des perles, uppercut à gauche, uppercut à droite, on se sort pas indemne d’un concert de Madball! Au Hellfest, les concerts se suivent et ne se ressemblent pas, retour en Valley pour mon tout dernier groupe shooté cette année avec les Maestros de Rival Sons, si vous êtes habitués à lire mes live reports en visiter mes galeries photos, vous savez à quel point je suis fan des Américains, blues rock aux sonorités 70’s de haute volée, je reste pour les deux premiers titres seulement (sachant que j’aurai la chance de les revoir live une semaine après au Cognac Blues Passion) pour immortaliser une fois de plus en images les musiciens, en grande forme avec la voix sublime de Jay Buchanan, ils ne déçoivent jamais. Quelle idée de faire jouer Rival Sons en même temps que les Foo Fighters ! J’ai dû faire un choix et rejoindre ma sœur et un couple d’amis pour Foo Fighters (pas de photos sur ce concert, désolée). J’ai toujours rêvé de voir le mythique Dave Grohl sur scène, quel plaisir de les voir enfin programmés et quelle ambiance devant la grande roue, là où nous sommes posés, je fais vibrer mes cordes vocales (ou ce qu’il en reste) une dernière fois, le show est millimétré, les plus gros morceaux s’enchaînent comme “The Pretender”, “Times Like These”, “My Hero”, “Learn To Fly”, “Monkey Wrench”, “Best Of You”, et terminer sur “Everlong”, Foo Fighters est une énorme machine à hits, ce fut un moment magique pour clôturer ce festival en beauté, une fois de plus des étoiles plein les yeux et des ampoules plein les pieds!

 

Pour conclure:

Mon TOP 14 (et je ne parle pas de rugby ici)

– Komodrag & The Mounodor
– Ice Nine Kills
– Houle
– Dropout Kings
– While She Sleeps
– Machine Head
– Prodigy
– Black Stone Cherry
– Extreme
– Nekromantix
– Sang Froid
– Simple Plan
– Rival Sons
– Foo Fighters

Les gros +

Quoi de mieux pour conclure ce report que de mettre en avant les points positifs de ce festival et ils sont nombreux! Concernant les nouveautés, nous avons pu découvrir, après 5 ans de travail acharné par l’équipe des machines de Nantes, la sublime et tant attendue scorpionne nommée “gardienne des ténèbres”, placée à l’entrée du Kingdom Of Muscadet, hypnotisante le soir venu, ce fut magique de la voir se mouvoir, cracher du feu puis de l’eau, arrosant les spectateurs ébahis, chapeau bas à toute l’équipe de la machine.

ENORME MERCI à la prod pour les stands de nourriture végane encore plus nombreux cette années, j’ai oscillée entre l’indien du food court et sa vegan plate, et Blooklyn Vegan Burger placé au niveau de la grande roue, vous avez sauvé mon festival, on est toujours servi très vite et en plus, avec le sourire!!

Comme tous les ans, un énorme shout out à la sécu, aux bénévoles, aux personnes derrières les manettes, sans vous, le festival ne serait pas aussi réussi, vive les intermittents du spectacle! SACREBLEU!

Bravo aux partenaires du festival comme la SPA, déjà présents l’an dernier, pour sensibiliser à l’adoption d’animaux en recherche d’amour et d’affection, mais aussi à SAVAGE LANDS, nouveaux arrivants, ONG crée par Sylvain Demercastel (ARTSONIC) et Dirk Verbeuren (Megadeth, anciennement Soilwork) qui finance des opérations de reboisement et d’achat de terres au Costa Rica et ailleurs, grâce à la musique et à l’engagement de personnalités métalliquement vôtres. Le festival fait partie des plus gros donateurs pour l’ONG, car un million d’euros leur seront attribués pour un partenariat sur 5 ans, superbe initiative!

Merci à tous les collègues du pit photo, les copains pour votre sourire et votre bonne humeur malgré la fatigue, je vous aime put***!

Rien à voir avec le festival en lui même, mais je tiens à remercier mon hébergeuse adorable, quel plaisir de retrouver un lit, une douche, des prises pour recharger toutes les batteries, vider les cartes mémoires sur l’ordi, cette année, j’ai trouvé une perle à 15 minutes du site à pieds, et c’est d’ors-et-déjà réservé pour l’an prochain, les Clissonnais, vous êtes exceptionnels, cœur sur vous!

Mon dernier mot concernant les belles choses qui me sont arrivées cette année, une première collaboration entre Rock’n’Hell et Rock’n’Force pour couvrir ce Hellfest 2024, un énorme merci à François pour ta confiance, pour ton soutien et tes petits mots qui me donnent envie de continuer de plus belle dans cette voie, évoluer encore et encore. NEVER GIVE UP!

Les choses à améliorer :

Deux choses principales cette année ont posé problème, notamment la difficulté à accéder à la Valley, qui est devenu j’ai l’impression, autant prisée que la Warzone, le bar est peut être pas forcement idéalement placé, pourquoi pas le resituer au niveau des stands restauration? L’absence de point d’eau près de cette scène a clairement manqué également lors des gros pics de chaleur. Il serait préférable de changer le sens d’entrée/sortie du pit photo, entrer par la gauche et sortir par la droite, c’est pas grand chose mais ça peut faire la différence pour plus de fluidité?

La seconde chose présentant des axes d’amélioration est le manque de communication durant le festival, vous avez une appli bien foutue, autant s’en servir, notamment pour indiquer aux festivaliers qu’il n’y avait pas de feu d’artifice de clôture cette année. Certes, nous venons au festival pour la musique (enfin, pour certains d’entre nous, j’espère la plupart), cependant il aurait été préférable d’être juste prévenus, rien de grave ici, mais une petite chose à faire évoluer dans le futur.

Les buveurs de bières (dont je ne fait pas partie) ont pu remarquer que les bars du festival ne servent plus de demies, mais uniquement que des pintes, cela a peut être incité les festivaliers à boire un peu plus, ce qui veut dire, plus de gens fortement alcoolisés un peu plus lourds que d’habitude…

 

GALERIE COMPLETE ICI