Ultra Vomit et Le Pouvoir de la Puissance, ULTRA VOMIT

Ultra Vomit et Le Pouvoir de la Puissance, ULTRA VOMIT

27 septembre 2024 0 Par Leeloo

Ultra Vomit – Le Pouvoir de la Puissance : chronique sérieuse (mais pas trop, faut pas déconner).

 

Autrefois petit orchestre de kermesse metal, Ultra Vomit est devenu un vrai mastodonte du gag amplifié. Leur précédent album Panzer Surprise n’était pas “l’album de la maturité” (faut pas pousser mémé dans le moshpit), mais plutôt celui de la consécration. Résultat : plus de 150 concerts, une pandémie (coïncidence ? je ne crois pas), deux mainstage au Hellfest, un Olympia, et une armée de fans qui reprennent leurs blagues en chœur comme des prières païennes.

 

Et comme on ne change pas une recette qui fait marrer la grand-mère ET le metalleux en perfecto, le nouveau disque garde le même ADN : Fetus (toujours en mode caméléon vocal), Manard (batteur, chanteur ET roi du jeu de mots à la mousse), Flockos (guitare & grimaces), Matthieu (aka “l’éternel nouveau”, c’est-à-dire depuis seulement… 15 ans), et Fred Duquesne à la prod (toujours aux petits oignons, version metal). Bonus track improbable : Patrick Baud (oui, monsieur Axolot lui-même) qui pose son grain de voix sur Patatas Bravas.

Attention, SPOILER ALERT : je vais griller deux-trois blagues, donc Kévin, si tu veux garder la surprise, comme ton premier Kinder Surprise, arrête de lire là.

Le disque navigue entre hommages assumés (Tikawahukwa version Sepultura, Auto-Thunes qui ridiculise les “tubes à l’autotune”, GPT sauce Rammstein pour les intellos IA) et délires originaux (Le Coq = hymne poulailler énergique, Mortal Konkass qui aurait pu être la BO de Street Fighter version PMU). Mention spéciale à Mouss 2 Mass où le gimmick “Les furieuses et les furieux” devient “Les mousseuses et les mousseux”. Rien que pour ça, ça vaut un Grammy de la blague.

Et parce qu’ils aiment ratisser large, UV ose aussi :

Ricard Peinard (Renaud en terrasse, mais en plus hydraté),

Ültrüs Crew (Stupeflip sous Red Bull),

Doigts de Metal (Orelsan feat. Manard, combo improbable),

et Kings of Poop (Michael Jackson + scato, parce que pourquoi pas).

Côté Fetus, c’est la foire à l’imitation : Johnny, Bacri, Orelsan, Michael… le gars pourrait doubler un dessin animé entier tout seul. Producteur de riffs, mais surtout de conneries.

Seul bémol : le final un peu “cahier des charges UV” (GPT, Mollo sur le caca, A.N.U.S). Clairement : on coche la case pipi-caca, on rigole un peu, mais c’est plus du bonus track pour les copains que du chef-d’œuvre.

 

Bref : c’est varié, c’est débile, c’est génial. Un mélange parfait entre musique de qualité et humour potache. Le genre d’album que tu peux écouter en headbangant… ou en caressant ton chat sur les genoux.

Merci messieurs : avec vous, le Metal a trouvé son médicament anti-déprime.