Pantheon, DANCE GAVIN DANCE

Pantheon, le onzième album de Dance Gavin Dance, marque un tournant audacieux pour le groupe californien. Publié le 12 septembre 2025, cet opus s’inscrit dans la lignée de Jackpot Juicer (2022), mais avec une énergie renouvelée et une cohésion retrouvée. Ce disque est le premier à mettre en avant Andrew Wells en tant que co-lead vocal, aux côtés de Jon Mess, après les départs tragiques de Tim Feerick et de Tilian Pearson.

Pantheon : une fresque visuelle entre chaos et divinité

L’artwork de Pantheon plonge immédiatement l’auditeur dans un univers à la fois mystique et chaotique, où se mêlent figures divines, symboles abstraits et éclats de couleur éclatants. Chaque illustration semble raconter un passage de l’album, évoquant la dualité entre la chute et l’élévation, la perte et le renouveau. Les personnages grotesques mais fascinants, suspendus dans des paysages surréalistes, reflètent l’énergie frénétique et la complexité musicale du groupe, tandis que les détails minutieux invitent à une observation prolongée, révélant de nouvelles histoires à chaque regard. En somme, l’image de Pantheon agit comme une extension visuelle du récit sonore, un pont entre le post-hardcore explosif et une mythologie moderne inventée par Dance Gavin Dance.

Dans les coulisses de Pantheon : inspirations et création

Dance Gavin Dance puise ses influences dans un mélange éclectique de post-hardcore, funk, jazz fusion et rock progressif, créant un son unique où complexité rythmique et mélodies accrocheuses coexistent. Pour Pantheon, le groupe s’est inspiré de ses propres expériences de perte et de renouveau, tout en explorant des sonorités inédites, comme la collaboration avec George Clinton qui apporte une touche funk inattendue. Les arrangements mettent en avant les guitares virtuoses de Will Swan, les lignes de basse inventives de Sergio Medina et la dualité vocale Andrew Wells / Jon Mess, reflet de leur volonté de mêler émotion brute et technicité musicale.

Le processus d’écriture de l’album a été particulièrement introspectif et collaboratif. Les membres ont travaillé à distance puis en studio, échangeant idées et démos pour créer une cohésion malgré les changements récents dans la formation. Chaque morceau est le fruit d’un dialogue constant entre complexité instrumentale et narration lyrique, où chaque riff et chaque motif vocal raconte une histoire. Cette approche a permis au groupe de réinventer son identité tout en conservant l’énergie et le style qui font leur signature, offrant un album à la fois audacieux et fidèle à leurs racines.

Les temps forts et l’âme de Pantheon

Pantheon emporte l’auditeur dans un tourbillon émotionnel où chaque morceau révèle une facette différente du groupe. L’ouverture avec « Animal Surgery » frappe par son intensité et la justesse poignante d’Andrew Wells, tandis que « The Peak of Superstition » mêle virtuosité instrumentale et mélodies aériennes qui transportent vers une introspection profonde. Les passages plus agressifs, notamment portés par Jon Mess, offrent des éclats de rage cathartique qui contrastent avec des moments plus mélodiques et apaisés, créant un flux émotionnel captivant. La touche inattendue de funk sur « Space Cow Initiation Ritual » surprend et réjouit, injectant légèreté et exubérance au milieu de l’intensité dramatique. Écouter Pantheon, c’est osciller entre mélancolie, exaltation et euphorie, comme si chaque note racontait une histoire de perte, de résilience et de renaissance.

En conclusion, Pantheon est bien plus qu’un simple album pour Dance Gavin Dance : c’est une renaissance artistique. Le groupe y prouve sa capacité à évoluer, à expérimenter et à se renouveler tout en restant fidèle à son ADN musical. Entre virtuosité instrumentale, explorations vocales audacieuses et thèmes introspectifs, cet opus s’impose comme un incontournable du post-hardcore moderne. Pantheon est à la fois un hommage au passé et un pas résolument tourné vers l’avenir, confirmant que Dance Gavin Dance continue de marquer profondément la scène musicale.