Domination, PRIMAL FEAR

Domination, PRIMAL FEAR

5 septembre 2025 0 Par Chacha

 

Cinq ans après Metal Commando, Primal Fear revient sur le devant de la scène avec Domination, un album qui marque autant une continuité qu’un nouveau départ. Toujours fidèles à leur heavy/power metal racé, les Allemands repoussent ici leurs propres limites avec une énergie renouvelée, portée par une production soignée et l’arrivée de la guitariste Thalìa Bellazecca. Entre riffs tranchants, refrains fédérateurs et instants plus mélodiques, ce disque prouve que près de trente ans après leurs débuts, Ralf Scheepers et sa meute n’ont rien perdu de leur mordant.

 

Dans l’ombre de Judas Priest, vers leur propre lumière

Depuis ses débuts, Primal Fear a toujours revendiqué son héritage heavy metal, largement inspiré par Judas Priest, Accept ou encore Iron Maiden. Mais avec Domination, le groupe ne se contente plus de marcher dans les pas de ses maîtres : il fusionne ses racines traditionnelles avec une approche plus moderne et cinématique. Les riffs acérés de Magnus Karlsson et Thalìa Bellazecca, les refrains fédérateurs, les orchestrations discrètes mais efficaces et la voix toujours monumentale de Ralf Scheepers forment un ensemble qui oscille entre l’énergie brute du heavy classique et la puissance mélodique d’un power metal européen affirmé.

Un processus collectif, entre rigueur et spontanéité

L’écriture de Domination s’est construite dans un équilibre subtil entre rigueur et liberté créative. Mat Sinner et Ralf Scheepers ont défini les thématiques centrales – puissance, introspection, résilience – tandis que Karlsson et Bellazecca ont apporté une nouvelle dynamique de composition, enrichie par des échanges constants entre riffs et lignes vocales. Enregistré et peaufiné avec la précision de Dennis Ward et Jacob Hansen, l’album conserve une dimension spontanée : chaque morceau respire l’urgence du live tout en bénéficiant d’une production millimétrée. Résultat : un disque qui sonne aussi bien comme une célébration des fondations du heavy metal que comme une affirmation contemporaine du style.

Domination : Une montagne russe d’adrénaline et d’émotions

Dès les premières notes de The Hunter, Primal Fear nous propulse dans un tourbillon de puissance, où riffs tranchants et batterie explosive déclenchent une montée d’adrénaline immédiate. Les moments plus mélodiques, comme Far Away ou Tears of Fire, offrent un contraste poignant, invitant à la réflexion et à la nostalgie, tandis que I Am the Primal Fear fait vibrer la fierté et la force intérieure grâce à son énergie fédératrice et ses chœurs martiaux. Les duos sur Eden apportent une dimension épique et aérienne, donnant des frissons à chaque montée de voix, et la conclusion avec A Tune I Won’t Forget laisse une empreinte durable, mêlant douceur et émotion brute. L’album réussit ainsi à alterner puissance, intensité et profondeur, créant une expérience auditive complète où chaque titre évoque une palette d’émotions unique, du frisson pur à la mélancolie lumineuse.

 

Pour conclure, Domination n’est pas seulement un album de heavy/power metal ; c’est une véritable déclaration d’identité. Primal Fear y combine puissance, mélodie et émotion avec une maîtrise impressionnante, prouvant que le groupe reste au sommet de son art. Entre hymnes martiaux et moments introspectifs, l’album captive de bout en bout et rappelle pourquoi Primal Fear demeure une référence incontournable du metal moderne. Avec Domination, le groupe impose une nouvelle fois sa loi : celle de la qualité, de la puissance et de l’inspiration.