Voices, NOT SCIENTISTS

Bon, les gars (et les girls aussi), autant vous le dire tout de suite : NOT SCIENTISTS, c’est fini la récré « punk-rock basique », maintenant ils sortent les crayons de couleurs et les feutres fluos pour gribouiller un album qui dépasse largement la case « 3 accords et pogo ».
12 titres. Oui, DOUZE. Comme les coups de minuit de Cendrillon, sauf qu’ici tu perds pas ta godasse, tu perds la notion du temps.

« Caught in a Web » ouvre le bal : bim, des guitares qui tranchent comme un couteau à raclette mal affûté, et une tension qui te fait serrer les dents direct.

« Endgame » arrive, et là t’as le refrain qui squatte ta tête comme une pub de Carglass.

« The City Calls » et « Cul de Sac » ? Plus aérés, presque contemplatifs. Oui oui, contemplatifs, mais pas façon « bougie parfumée et tisane verveine ». Ça reste du rock, hein.

Au milieu, « Maze » et « Voices » prennent des allures indie, ambiance claire et planante. Intéressantes à écouter.

Puis BAM, « Burnout » et « Phone » te ramènent en mode années 90, entre skate, baggy et pogo avec The Get Up Kids dans ton walkman.

Vers la fin, ça devient dark : « Hurricane » sombre comme un dimanche pluvieux sans WiFi, puis « Ball and Chain » cogne mais avec un groove chelou, genre The Hives qui auraient troqué leur café pour des calmants. Et enfin, « The Architect » referme l’affaire avec classe.

Ah oui, la prod ? Nickel, aux petits oignons, sauce barbecue comprise. Ça sonne gros, rond et vivant. Bref, de quoi faire vibrer ton voisin même si t’écoutes avec des écouteurs.

Résumé : Voices c’est NOT SCIENTISTS qui ont grandi mais sans devenir chiants. Toujours punk dans le cœur, mais avec des nuances. Un album qui s’avale d’une traite… et qui te donne qu’une envie : les voir sur scène pour pogoter ta vie. D’ailleurs, ils vous donnent rendez vous le 13 septembre au Ferrailleur, à Nantes (et dans d’autres nombreuses villes de France) dès 20h30 !