Model/Actriz + Clamm + C.O.F.F.I.N @ La Sirène, La Rochelle 18.06.2025
18 juin 2025 0 Par ChachaNouvelle soirée badaboom à La Sirène avec trois artificiers du punk-rock anglo-saxons venus d’Australie et de Brooklyn, retour en quelques mots et en images sur leur passage sur scène !
La soirée s’ouvre avec la formation MODEL/ACTRIZ, soit Cole Haden (chant), Jack Wetmore (guitare), Aaron Shapiro (basse) et Ruben Radlauer (batterie), débarquant de Brooklyn avec les onze titres de leur deuxième album, Pirouette. Une noise abrasive et militante, entre groove polaire et dissonance, portée par le charisme d’un chanteur transformant leur set live en « homoerotic post-punk ».
La musique de MODEL/ACTRIZ aborde des thèmes liés au corps, au désir, à la douleur, à la tension entre intimité et violence, ainsi qu’à l’exploration des identités et des limites physiques et émotionnelles.
Model/Actriz déploie sur scène ce soir une énergie viscérale, à la fois brutale et théâtrale, portée par un Cole Haden charismatique, perché sur de sublimes bottines à talons que je lui envie, qui joue avec la foule entre frénésie et vulnérabilité. Leur set alterne la violence industrielle de Dogsbody (« Mosquito », « Crossing Guard », « Slate ») et l’émotion plus intime de leur nouvel album Pirouette (« Cinderella », « Doves », « Diva »), qui mêle noise rock, dance-punk et pop transgressive. Ce concert devient une performance totale, oscillant entre chaos contrôlé et moments de grâce, le public a notamment joué le jeu quand le frontman est venu danser au milieu de l’assemblée, nous montrant quelques pas de voguing, c’est tellement frais et ça fait plaisir !
Quelle bouffée d’air frais, j’ai adoré leur énergie et leur attitude décomplexée !
On continue cette énergie Punk ambiance avec le groupe CLAMM, arrivant de Melbourne et pratiquant un punk rock sacrément engagé. En deux très bons albums, les trois réinventent l’urgence originelle de ce courant musical porté hier par les anglais des Clash, les américains des Dead Kennedy’s ou leurs compatriotes aussies de The Saints. Les textes mordent, la musique abrase et la scène devient le théâtre d’une jeunesse en révolte contre les politiques, les mensonges d’état et le vaste monde qui s’embrase de toute part.
CLAMN explorent la confusion propre à la jeunesse qui tente de mener une vie honorable dans un monde pourri, confrontant les systèmes de pouvoir et d’oppression tout en préservant la santé mentale et le sens de soi.
La formation livre ce soir un set d’une intensité brute et électrique, mêlant punk et rock alternatif avec une énergie débordante. Sur scène, le groupe a enchaîné des titres marquants comme « Change Enough », « Problem Is », « Heavy Fines », « No Idea », « Disembodiment », « Bag I’m In », « Bear the Brunt », « And I Try » et « Pigs Don’t Read », confirmant sa réputation de formation percutante, à la fois rageuse et fédératrice, capable de transformer chaque performance en véritable décharge d’adrénaline. Gros big up à Stella Rennex à la basse, apportant clairement un souffle nouveau au son du groupe et au fameux frontman charismatique Jack Summers qui a fait vibrer la foule féminine du premier rang (mes tympans s’en rappellent encore).
Moment fort sympathique, avec des textes bien engagés, le concert de ce soir me donne envie de me tourner vers leurs albums studios, belle découverte.
Pour terminer cette soirée en beauté, place aux maestros C.O.F.F.I.N. Depuis la région des Northern Beaches, au nord de Sydney, les quatre Children of Finland Fighting in Norway (C.O.F.F.I.N) labourent depuis vingt ans les terres d’un hard-rock’n’roll mélodique. Avec leur cinquième album, Australia Stops (2023), en dignes héritiers de Radio Birdman et des Hard-Ons, ils allument les fuzz pour des riffs lourds et saignants portés par le chant rocailleux du batteur Ben Portno, capables de punkiser n’importe quel riff boogie comme de coller des harmonies à n’importe quelle rythmique de plomb.
Le groupe C.O.F.F.I.N aborde dans sa musique des thèmes de rébellion, de liberté, de fête et de chaos, ici portés par une énergie punk-rock brute et sans compromis.
Ce soir, C.O.F.F.I.N déploie une intensité brute et implacable, transformant La Sirène en une véritable déflagration sonore où l’énergie punk se mêle à une fougue rock’n’roll incontrôlable. dès les premières notes de « Cut You Off » et « Lover’s Leash », le public est happé par une cadence haletante qui ne faiblit jamais, portée par une section rythmique martiale et des riffs tranchants. Les titres phares comme « Done By The Dogs », « City Sun » ou « Through the Sewer » s’enchaînent avec une urgence viscérale, tandis que la reprise explosive de « Riff Raff » d’AC/DC insuffle un hommage brûlant au rock australien, repris en chœur par une foule surexcitée. Entre les morceaux plus récents comme « Sleep In It » et le classique rugueux tel que « Fast Love », le groupe ne laisse aucun répit, multipliant les assauts sonores avec une conviction presque sauvage. Tout au long du set, l’énergie de C.O.F.F.I.N reste à son paroxysme, brute, sans filtre, donnant l’impression d’assister non pas à un simple concert mais à une véritable tempête rock où musiciens et public se nourrissent mutuellement de cette frénésie collective.
WOW, cette claque, énergie a son paroxysme, entre Motorhead et AD/DC, comment résister? C’était énorme !
Encore une soirée sur La Rochelle où l’on ressort décoiffé avec les cervicales malmenées, cette énergie punk a pris le contrôle de mon corps et j’adore ça.
Le genre d’évènement si rare dans nos contrées, on en redemande encore et encore, j’aime quand La Sirène se lâche, super soirée entre découvertes et confirmation live !