The Joke of Tomorrow, PSYKUP
4 avril 2025 0 Par Leeloo
Les toulousains de Psykup sont de retour pour célébrer leurs 30 ans d’existence cette année ! Une longévité impressionnante et un appétit pour la musique qui reste intact, avec leur fusion metal vitaminée qui ne se prend pas au sérieux, mais qu’il ne faut surtout pas sous-estimer.
The Joke of Tomorrow m’a donné une belle claque et m’a rapidement convaincue de ses qualités.
Le groupe reste fidèle à son style, mélangeant tous les genres audacieusement, du funk au hardcore/metal, en passant par des passages jazzy inattendus (comme sur « Same Player » avec des sonorités de jeux vidéo), des influences orientales (« Death in the Afternoon »), et même un interlude « classique » (« Whispers in the Morning »). Ce qui distingue vraiment cet album de son prédécesseur, c’est le travail vocal, beaucoup plus percutant. Les voix sont mises en avant, avec Julien adoptant un registre plus grave, presque growlé, qui complète parfaitement Matthieu, dont le registre aigu et frénétique est toujours au rendez-vous. Matthieu chante aussi plus clairement que jamais, avec des passages doublés (comme dans « Rise and Fall and… », « Child Interrupted », « Burn after Hearing », et d’autres) qui rappellent par moments Alice in Chains. Son chant posé évoque celui de Mike Patton (pas nouveau mais toujours aussi percutant) et ses éructations ressemblent aux délires de Travis Ryan (Cattle Decapitation), notamment sur « Rise and Fall and… » et « Same Player ». Il offre également une belle performance sur le morceau-titre, qui clôt l’album avec une touche mélodique presque pop, tandis que le reste de l’album reste globalement bien agressif, voire violent.
À noter la présence d’un chant féminin sur « Bigger than Life » qui vient apporter un joli soutien à Matthieu pendant que Julien laisse son organe au repos.
En un peu plus de 40 minutes, les Français (qui chantent toujours en anglais) concentrent leur savoir-faire sur l’efficacité, et cela leur réussit bien ! The Joke of Tomorrow s’avère être une petite pépite, que j’ai écoutée avec plaisir, même si certains titres m’ont un peu moins convaincu que d’autres (« Child Interrupted », par exemple). Les quatre premiers titres, étant de vraies bombes, font que la tension retombe un peu par la suite.
Psykup parvient à garder un ton léger (les paroles et les titres témoignent de leur envie de ne pas se prendre au sérieux) tout en étant rigoureux et professionnels musicalement, proposant de vraies chansons qui donnent envie d’être réécoutées.
Impatiente de fêter ces 30 années et ce nouvel album dans la fosse avec eux !