Dirty and Divine, THUNDERMOTHER

Deux ans après leur dernier album Black & Gold, les reines du rock’n’roll from Sweden, THUNDERMOTHER sont de retour, avec un lineup complètement revitalisé, effectivement, deux nouvelles musiciennes rejoignent le quartet : la chanteuse Linnea Vikstrom Egg (ex-THERION, AT THE MOVIES) et la batteuse (française) Joan Massing! Écoutons ce que « Dirty and Divine » a sous le pied !

On commence très fort avec « So Close », une basse tonitruante, des riffs de guitare sanglants mêlés à la voix fracassante de Linnea Vikstrom Egg, on peut dire que ça déménage et ce ne sont pas les morceaux qui suivent « Can’t Put Out the Fire  » où les musiciennes vocifèrent haut et fort leur amour pour le rock’n’roll (et particulièrement pour le groupe KISS) et la puissance de « Speaking of the Devil », qui nous feront croire le contraire ! Ce que toutes ces chansons ont en commun, c’est le simple plaisir de jouer du rock, un fondement pour l’ensemble de l’album.

« Feeling Alright » nous montre une autre facette du groupe, avec une composition plus mélodique, plus pop, avec un refrain plus qu’accrocheur, ce morceau serait parfait pour passer sur la bande FM, il me rappelle un peu le single « Hit Me With Your Best Shot » de Pat Benatar dans l’esprit, et ce n’est pas pour me déplaire.

La pause pop a assez durée, il est temps de taper du poing et headbanger furieusement sur l’hymne rock’n’roll on ne peut plus explosif « Take The Power » avec cette voix si exceptionnelle et reconnaissable de la nouvelle recrue, ça envoie du lourd, un bon gros rouleau compresseur! S’en suit « I Left My License in the Future » avec la basse de Majsan Lindberg particulièrement mise en avant et son refrain on ne peut plus accrocheur et ses « who ho ho ho » que l’on reprend naturellement en chœur, ce sera une petite bombe en live, à coup sûr !

Filippa Nässil et ses copines semblent être branchées sur 10000 volts, en enchaînant sur un énième hymne bluesy et rock à souhaits sur « Dead Or Alive » et surtout un titre « à la KISS » que l’on imagine chanté dans les plus gros stades « Can You Feel It ». « Bright Eyes » déploie le côté plus glam rock du groupe, avec forcement des sonorités « 80’s » bougrement efficaces !

« American Adrenaline » vient clôturer tout en fureur ce nouvel effort, qui me fait penser aux heures les plus glorieuses de Van Halen, on a clairement envie de se lever de sa chaise, pousser les meubles et bouger le popotin en rythme avec toute une assemblée, je suis hypnotisée !

Pour conclure, Dirty & Divine n’est pas seulement un retour triomphal, mais une réinitialisation complète de la musique du groupe, toujours plus rock’n’roll, avec une bonne dose de sonorités 70’s / 80’s, l’album que le groupe rêvait réaliser depuis longtemps. Des mélodies tranchantes, un shot d’adrénaline en intra-veineuse interprété par quatre femmes dans le vent prêtes à dominer le monde et trôner au sommet du mont rock’n’roll! La girl power attitude a de beaux jours devant elle et je n’ai qu’une seule envie, revoir ces déesses en live, cet album étant encore un petit bijou !