Grandma’s Ashes + Psychonaut + Slift + Amenra @ La Sirène, La Rochelle 12.07.24
12 juillet 2024Cela fait plusieurs années maintenant, que le festival Francofolies de La Rochelle, propose une soirée alternative, appelée « nuits collectives metal » à la sirène, où s’enchainent la crème de la crème du metal français. Cette année, ce sont les groupes Grandma’s Ashes, Psychonaut, Slift et Amenra qui foulent les planches, en voici ma rétrospective en quelques lignes.
On démarre cette soirée avec le groupe 100% féminin Grandma’s Ashes, je suis d’ailleurs très heureuse de les voir à l’affiche, les ayant loupés lors de leur passage au Hellfest 2023 sur la Valley !
Le trio nous offre ici un set bien énergique, entre stoner et metal progressif. Leur premier album « This Too Shall Pass » sorti plus tôt en 2023, marque l’essai après avoir sorti un premier EP en 2021, le charisme d’Eva (chant / basse), Myriam (guitare / chœurs) et Edith (batterie / chœurs) n’est plus à prouver, j’aime tout particulièrement quand les musiciennes unissent leur voix sur de belles harmonies, ça me donne envie de me pencher plus en détail sur leur album studio, car c’est une superbe découverte en live, du charisme et de la puissance en ouverture de bal, on en redemande! Je vous souhaite une longue vie sur les routes les filles !
C’est maintenant au tour de Psychonaut de fouler les planches de La Sirène, tout droit venu de Belgique, il s’agit d’un autre trio, cette fois composé de Stefan De Graef (Guitare / Chant), Thomas Michiels (Basse / Chant) et de Peter Le Page (Batterie). Leur musique oscille entre post rock et metal progressif, on en prend plein les oreilles, leurs riffs sont explosifs, groovy. Les musiciens ont le sourire aux lèvres et n’hésitent pas à se casser les cervicales, tout en harmonisant leurs guitares et le public leur rend bien. Je me suis prise une bonne grosse claque, ce concert me donne un gout de reviens y, si vous ne les connaissez pas, je les recommande vivement !
La soirée continue avec les Toulousains de Slift, groupe de rock psychédélique qui explore les confins de l’espace avec des riffs explosifs et des visuels hypnotiques. Les musiciens sont solides, toujours en trio: Jean Fossat (guitare / chant / synthé), son frère Rémi Fossat (basse) et de leur camarade de lycée Canek Flores (batterie). Ce set est d’une précision chirurgicale et d’une énergie implacable, le public d’ailleurs chauffé à bloc leur rend bien. Des images psychédéliques sont projetées en fond de scène et sur le groupe via des vidéoprojecteurs, rien de tel pour nous hypnotiser. J’accroche dès la première note, c’est avec plaisir que je me plongerai dans l’écoute de leur dernier album « Ilion » sorti plus tôt cette année via Sub Pop Records. Une belle gifle ce soir encore !
La soirée de terminera pour moi avec le rituel sombre et mélancolique que nous offre les Belges d’Amenra. Les couleurs passent en noir et blanc, sous d’épais nuages de fumées, le son du groupe mêle doom metal, sludge et post metal. Lorsque que les premières notes sonnent, nous retrouvons le chanteur Colin Van Eeckhout, à genoux et dos au public, dans la pénombre, ainsi que ses comparses assez discrets placés en fond de scène. L’ambiance dans la salle et sur scène est lourde, tellement le frontman est ici écorché vif, la plupart du temps dos au public. Comme à son habitude, Amenra nous invite à nous questionner sur la souffrance de l’âme, un voyage immersif et mystique d’une beauté sans pareille, qui se clôture par la phrase poétique « Peu à peu ces fleurs tomberont, il ne restera que les épines ». L’intensité de ce dernier concert de la soirée m’a terrassée, tout aussi violent que poétique, une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie, on n’en ressort jamais indemne.
En conclusion, une soirée on ne peut plus explosive, forte aussi en émotion et en immersion avec Amenra, des superbes découvertes, soirée plus que plaisante étant encore dans ma déprime post-hellfest, et la bonne cerise sur le gâteau : revoir les copains ! Je n’aurai jamais pensé écrire cette phrase un jour mais : MERCI LES FRANCOS, enfin un peu de diversité !
