Ethereal Horizons, BLUT AUS NORD

Avec Ethereal Horizons, Blut Aus Nord poursuit sa métamorphose et livre un album qui semble flotter entre deux mondes : l’ombre et la lumière, le terrestre et le cosmique. Moins oppressant que Disharmonium, mais tout aussi chargé de mystère, ce disque privilégie des textures aériennes, des guitares en suspension et des synthés qui ouvrent des paysages mentaux immenses. Le black metal n’y disparaît pas il s’y dissout, se mélange à des mélodies presque lumineuses, comme s’il cherchait une forme d’élévation.

Les sept morceaux forment une progression fluide. Shadows Breathe First installe d’emblée une ambiance rêveuse et irréelle. The Fall Opens the Sky et What Burns Now Listens équilibrent violence contenue et majesté mélodique, tandis que Twin Suns Reverie offre une pause introspective, presque cosmique. Le final, The End Becomes Grace, apporte une sensation d’accomplissement : calme, ample, presque mystique.

Ethereal Horizons n’est ni une rupture totale ni un simple prolongement : c’est une synthèse nouvelle, un album plus humain et plus contemplatif, où Blut Aus Nord transforme sa noirceur en un voyage introspectif vers des mondes intérieurs. Un disque captivant, qui prouve encore une fois que le groupe sait se réinventer sans jamais perdre son aura.