Start Again, NEVERTEL
12 septembre 2025 0 Par Chacha
Avec Start Again, Nevertel franchit un cap décisif. Après s’être imposé dans l’underground grâce à un mélange singulier de rock alternatif, de rap et de metal mélodique, le trio floridien revient avec un troisième album sous le giron d’Epitaph Records. Plus abouti, plus ambitieux, ce disque s’affirme comme une véritable renaissance : une déclaration d’intention où se croisent blessures, espoir et volonté d’écrire une nouvelle page.
Une Renaissance en Images
L’identité visuelle de Start Again traduit parfaitement le message de l’album : celui d’un renouveau après la chute. La pochette met en scène un univers cinématographique où lumière et obscurité s’entrechoquent, symbolisant le combat intérieur entre passé et avenir. Les teintes contrastées, entre chaleur incandescente et froideur métallique, évoquent à la fois la douleur des cicatrices et l’espoir d’un nouveau départ. Chaque visuel associé au disque — clips, photos promotionnelles, typographies brisées puis reconstruites — raconte cette idée de reconstruction : un monde fissuré qui, morceau après morceau, se recompose en une vision plus forte, plus affirmée. L’esthétique de Start Again n’est pas seulement un décor, mais une extension de l’histoire que Nevertel raconte : une renaissance qui s’écrit autant en sons qu’en images.
Là où les genres se croisent, là où tout recommence
Nevertel puise ses inspirations dans une mosaïque de sons : le rock alternatif, les ambiances trap et hip-hop, le metal moderne et même quelques textures électroniques. Ce mélange n’est pas un hasard mais une véritable identité sonore : celle d’un groupe qui refuse d’entrer dans une case. En écoutant Start Again, on sent des échos de Bring Me The Horizon pour les envolées puissantes, de Linkin Park pour l’équilibre entre rap et rock, et des touches plus atmosphériques qui rappellent des univers cinématographiques. Le résultat est une musique hybride, viscérale et moderne, qui capture autant l’énergie brute de la scène rock que l’esthétique léchée des productions urbaines actuelles.
Le processus d’écriture de l’album a marqué un tournant pour le trio. Habitués à tout faire eux-mêmes, les membres ont cette fois collaboré avec des producteurs et compositeurs externes comme Gianni Taylor ou Dave Cowell, ouvrant leur univers à des perspectives nouvelles. Loin d’édulcorer leur style, ces échanges ont au contraire renforcé leur authenticité en affinant les détails et en structurant l’intensité des morceaux. De “Prelude” à “Ever After”, l’album suit un fil narratif de renaissance et de résilience, chaque chanson étant pensée comme une étape de ce parcours. L’écriture, plus intime et vulnérable que jamais, se nourrit d’expériences personnelles — regrets, pertes, mais aussi espoir de recommencement — pour offrir un disque où l’émotion est aussi importante que l’impact sonore.
Start Again : une montagne russe émotionnelle
L’album Start Again de Nevertel est une expérience qui oscille entre fragilité et puissance, chaque morceau jouant son rôle dans ce crescendo émotionnel. Dès l’introduction, une tension palpable s’installe, ouvrant la porte à des titres comme Some Things, où la vulnérabilité des paroles et la douceur des mélodies touchent profondément, suscitant introspection et mélancolie. À l’inverse, des morceaux comme Starting Over ou ICON explosent en énergie, avec des riffs percutants et des refrains galvanisants, déclenchant un sentiment de libération et d’euphorie. Entre ces extrêmes, l’album navigue habilement entre espoir et doute, colère et réconfort, offrant un voyage sonore complet où l’auditeur ressent à la fois le poids des épreuves et la force du renouveau. Chaque note, chaque transition semble pensée pour faire ressentir le cheminement personnel du groupe, rendant l’écoute aussi cathartique qu’inspirante.
Pour conclure, Start Again n’est pas seulement un titre : c’est une déclaration d’intention. Nevertel y prouve qu’ils savent allier énergie brute et sensibilité, mélodies accrocheuses et profondeur émotionnelle. L’album marque un vrai tournant dans leur carrière, un passage vers plus d’ambition et de maturité, tout en restant fidèle à leur identité. Avec ce disque, le groupe invite son auditeur à se relever, à recommencer, et à se laisser porter par une musique sincère, intense et pleine d’espoir. Une renaissance auditive qui mérite d’être écoutée et ressentie.
C’est un album qui fait du bien à écouter : parce qu’il rassure que “se relever” est possible, qu’on peut renaître de ses cendres, et qu’on peut le faire tout en gardant ses blessures, ses failles, ce qui rend les choix et le chemin plus crédible.