Interview avec Eight Sins au Festival 666, 2025

Interview avec Eight Sins au Festival 666, 2025

20 août 2025 0 Par Nina

À l’occasion du Festival 666, nous avons eu la chance de discuter avec Eight Sins, formation grenobloise qui n’a plus besoin d’être présentée dans le milieu du crossover thrash/hardcore. Entre riffs furieux, anecdotes WTF et projets futurs, Mikael (basse) et Arnaud (guitare) nous ont partagé leur vision avec beaucoup d’humour et de sincérité.

 

Pour commencer, merci beaucoup d’avoir accepté l’interview !
Mikael : Bonjour !
Arnaud : Enchanté !

Vous jouez au Festival 666, c’est la première fois pour vous ?
Mikael : Oui, c’est la première fois ouais.
Arnaud : Premier passage au 666, on est super contents d’être là ! Ça fait un moment qu’on entend parler du fest, plutôt en bien en plus, donc on est bien contents d’y être. L’affiche est top, et puis venir faire les festoches, c’est toujours cool quoi.
Mikael : Et puis on n’a pas beaucoup joué dans la région, donc c’est encore mieux !
Arnaud : C’est vrai, ce n’est pas une première absolue, mais presque.

Votre son est un mélange de riffs très énervés mais aussi de messages puissants. Comment vous mixez les deux ?
Mikael : Avec une guitare, une batterie et un chant ! [rires]
Arnaud : [rires] Disons que nous, si tu veux, on s’occupe plutôt de la partie musique. Le dernier album on l’a composé à deux, donc on s’occupe surtout de ça. Le chant, c’est le chanteur qui amène ses idées dessus. Mais de manière générale, on aime bien jouer une musique qui tabasse pas mal. Les paroles, elles, racontent souvent ce qu’on vit avec le groupe, avec parfois un côté un peu fun.

Donc c’est tiré de vos propres expériences ?
Arnaud : Exactement ouais, surtout sur le dernier album. Les anciens étaient un peu plus sérieux dans les thèmes, ça parlait de religion, de politique aussi. Plus récemment, on avait envie de parler de ce qu’on vit, de nos trucs. Enfin… surtout Loïc du coup. C’est un peu plus détendu on va dire.

Votre musique est complètement faite pour la scène. Est-ce que, lorsque vous composez, vous pensez déjà à ça ?
Mikael : Principalement oui ! De toute façon, c’est là où on s’épanouit le plus. Quand on peut s’éclater et emmener le public avec nous, c’est encore mieux.
Arnaud : Comme dit Mick, ce qu’on kiffe, c’est la scène. On adore jouer en live, et notre musique est taillée pour ça.

Vous avez un son très agressif mais aussi très maîtrisé. Comment vous faites pour garder cette justesse sans tomber dans les clichés du hardcore ?
Arnaud : Sortir des clichés ! [rires]
Mikael : Ne pas y penser !
Arnaud : Exactement, ne pas vouloir se coller une étiquette. Au début du groupe, tu te cherches, et on était beaucoup dans les clichés justement.
Mikael : Oui, au départ tu fais des reprises, tu copies un peu ce que font les autres à droite à gauche. Puis au fil du temps, tu commences à trouver ton style, ta façon de jouer, ce qui te plaît sur scène… Après on est quatre, donc on mélange tout ça. Si quelque chose ne plaît pas à l’un, on imagine autre chose, on mixe, on ajuste jusqu’à être tous d’accord.
Arnaud : Il y a eu aussi un tournant en 2018 avec notre EP It’s a Trap. On a pris un virage thrash assumé, parce qu’on est tous de gros fans de thrash à la base, même si on écoute un peu de tout. Mais on a ce point commun : Slayer et le thrash 80/90. On a décidé de l’assumer dans notre musique, alors qu’au tout début on se collait une étiquette hardcore. Aujourd’hui, on s’en fout : on joue ce qu’on aime !
Mikael : Et ça nous a libérés de pas mal de contraintes aussi. Maintenant, on joue, point.

Une anecdote live complètement WTF ? Vos concerts sont assez brutaux…
Mikael : Alors il y en a, mais on peut pas toutes les raconter ! [rires]
Arnaud : Laquelle ? [rires]
Mikael : On laisse le champ libre, comme ça les gens vont se poser plein de questions ! [rires]
Arnaud : Ah le Hellfest ! Oui, mais celle-là on la garde pour le mythe. Essayez de deviner en commentaire ! [rires] Sinon, j’ai un souvenir très vieux, avant que Mick arrive dans le groupe. On jouait à Thiers, près de Clermont-Ferrand, dans un endroit assez sombre. Y’avait un mélange de purs hardcore kids et de punks/hippies. Le mix des deux, ça s’est très mal passé. On commence à jouer un titre, au bout de 30 secondes : baston générale ! Tout le monde dehors, ça se castagnait, et nous on est restés sur scène à jouer devant dix pélos. Mauvaise ambiance totale.

Un peu cliché, j’imagine qu’on a du vous la poser 100 fois mais rapport à votre nom : quel est votre 8e péché ?
Arnaud : [rires] On s’est posé la question 100 fois aussi… J’ai toujours pas la réponse !
Mikael : Je sais pas… pourquoi pas la musique ?
Arnaud : Peut-être ouais. À vous de jouer dans les commentaires, faites vos propositions !

Quels sont vos projets à venir ?
Arnaud : On sort tout juste de Straight to Namek, qui est sorti il y a presque deux ans. On a beaucoup tourné avec, et il nous reste pas mal de dates jusqu’à la fin de l’année. On se concentre surtout sur les shows pour proposer de la qualité.
Mikael : Ça nous empêche pas de composer pour le prochain. C’est déjà dans la boîte, y’a plus qu’à.
Arnaud : Oui, on écrit des morceaux, on se fait plaisir. On prend plus de temps pour se poser, et le projet c’est de ramener un nouvel album le plus tôt possible, mais sans se précipiter.

Et dans 5 ans, vous vous voyez où ?
Mikael : Pareil, mais en mieux ! [rires]
Arnaud : Ouais en mieux, un peu plus grand, peut-être en Mainstage.
Mikael : Ou ici même, mais à 20h ! [rires]

Si on devait écrire un livre sur vous, le titre ce serait quoi ?
Arnaud : Eight Fucking Sins ! [rires]

Un dernier mot pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Mikael : Venez vous marrer avec nous !
Arnaud : Pour ceux qui ne nous connaissent pas, venez nous voir dans le pit, faire la bagarre avec nous ! Enfin… la bagarre avec du fun hein ! Vous allez kiffer. Et merci à tous ceux qui nous soutiennent depuis le début, c’est grâce à eux qu’on est là.

 

Conclusion :
Avec Eight Sins, pas de chichi : de l’énergie, de l’humour et une passion viscérale pour la scène. Entre thrash assumé et hardcore survitaminé, le groupe continue d’écrire son histoire à coups de riffs et de sueur, en gardant toujours cette proximité avec son public. Et vu leur motivation, on peut parier que dans cinq ans, on les retrouvera sur une Mainstage à l’heure de pointe…