Never Enough, TURNSTILE

Never Enough, TURNSTILE

6 juin 2025 0 Par Fly_HxC

 

4 années après la sortie de l’incroyable GLOW ON, marquant un tournant significatif dans la carrière de la formation venue tout droit de Baltimore, TURNSTILE sont de retour avec le tant attendu NEVER ENOUGH

Suivant le groupe depuis leur premier Ep, il est indéniable qu’ils ont toujours su se démarquer par leur approche très personnelle du punk / hardcore, et surtout, cette petite touche « à l’ancienne » qui a de suite su trouver son public, consolidé par de très lourdes prestations scéniques, chaque concert se transformant en véritable zoo dès les premiers accords.

 

NEVER ENOUGH débarque donc au tout début de l’été, avec un timing idéal pour faire de cet album la bande son de notre été 2025.
Niveau DA, TURNSTILE frappe également très fort en proposant à une partie de son public de découvrir cette release dans les salles obscures sous la forme d’un « visual album » où s’enchaînent les 14 titres sous forme d’un seul et unique clip, à l’image de ce qu’avait proposé Knocked Loose pour la sortie de A Tear In The Fabric Of Life. Reste à voir si une mise en ligne se fera dans les jours/semaines à venir pour le reste du monde, des projections étant apparemment prévues de façon ponctuelles dans certaines villes où se produisent le groupe (comme à Barcelone par exemple, où ils étaient programmés au Primavera Sound Festival)

L’album démarre donc sur le titre éponyme, dont le clip nous avait été dévoilé début avril.
Dès les premières notes, on retrouve instantanément ce qui avait fait le charme de GLOW ON, avec un morceau très rock, limite planant, qui transpire le couché de soleil sur la plage en slow motion.

Mais ce n’est que pour mieux enchaîner sur l’excellent SOLE, avec son riff bien catchy qui risque de faire jumper un bon paquet de monde durant les festivals d’été. Une track bien énergique, bien punk, un refrain qui se chante à tue tête, un break à base de synthé bien old school avant une fin des plus efficaces, pas de doute possible, Turnstile sont de retour, et sont plus motivés que jamais à nous faire bouger en live !

J’ai lu suite à cette release plusieurs commentaires disant sur les réseaux sociaux « vraiment pas mal le nouveau police » , et il est vrai que ce n’est pas le titre I CARE qui nous fera dire le contraire. Ce côté rock des années 80 est en effet bien plus présent sur cet album que sur son prédécesseur, mais c’est clairement pas pour nous déplaire, cette petite touche de nostalgie donnant à cet album un aspect déjà culte dès la première écoute.

Déjà le 4eme morceau, et la structure de cet album se dessine tranquillement , avec un enchaînement de morceaux plus calmes et d’autres plus énergiques, comme le très bon DREAMING et sa mélodie à la trompette, rendant ce titre ultra festif !

C’est donc en alternant les titres tranquilles à l’image de LIGHT DESIGN, , et les tracks bien plus catchy comme DULL, que vont se dérouler les 45 minutes de cet album.
Mention spéciale pour la petite bombe punk qu’est SUNSHOWER, avec un bon run de 1min30 au triple galop, et une seconde partie bien plus vaporeuse, à base de clavier et de flûte de pan.

Autre titre notable de cet album, l’excellent LOOK OUT FOR ME, livré 2 semaines avant la sortie officielle de l’album sous forme d’un très bon clip d’un peu plus de 7 minutes, avec ses 3min et quelques absolument tubesque, et son outro très ambiante … Pas de doute possible, TURNSTILE ont trouvé leur zone de confort, et ne sont pas prêt d’en sortir, pour le plus grand plaisir des personnes ayant l’opportunité de les voir en live.

Le temps d’une petite track instrumentale, et nous voici de retour sur les 2 derniers singles promos de cet album, SEEIN’ STARS et BIRDS, l’un étant un véritable hommage au rock 80, l’autre étant le morceau le plus patate de cet album, l’enchaînement se fait vraiment a merveille, et arriver à préserver notre attention intacte, malgré la fin de l’album qui approche à grands pas !

SLOWDIVE ralenti un peu la cadence, tout en gardant une grosse part d’intensité, histoire de faire travailler une dernière fois nos cervicales, avant de terminer sur les 2 derniers titres bien plus tranquilles de cet opus, clôturant dans le calme et la douceur le 4ème album du Quintet de Baltimore.

 

En résumé, que dire de NEVER ENOUGH ?
Rien de bien surprenant, pas de grande prise de risque non plus, si ce n’est ce côté rock 80 un peu plus présent que sur son prédécesseur, et qui risque potentiellement de faire décrocher 3/4 personnes préférant les tout débuts du groupe, mais au global, on reste sur un album dans la simplicité et l’efficacité, qui va très probablement accompagner l’été d’un bon paquet d’entre nous, et qui, pour ma part, terminera sans doute possible dans mon top album 2025.