The Darkest Place I’ve Ever Been, LANDMVRKS

The Darkest Place I’ve Ever Been, LANDMVRKS

25 avril 2025 0 Par Starlord

 

À l’ombre du soleil de Marseille, il est des âmes qui apprennent tôt à transformer les blessures en feu. LANDMVRKS, enfant de la cité phocéenne, livre avec The Darkest Place I’ve Ever Been son album le plus authentique et le plus poignant.

 

Depuis leurs débuts, les Marseillais ont toujours su allier puissance brute et mélodies entêtantes. Mais ici, c’est une confession sans masque qu’ils nous offrent. Dès les premières notes, on comprend que ce disque ne cherche pas à impressionner : il cherche à dire, à crier, à survivre.

La musique de LANDMVRKS est ancrée dans leur ville, dans ses rues brûlantes, dans ses contrastes. À Marseille, la mer et la pierre se battent sans cesse. Dans cet album, cette lutte est partout. Dans Creature, par exemple, la colère se déchaîne sans filtre, portée par une rythmique lourde comme une tempête sur le Vieux-Port. Puis The Real You dévoile une facette plus fragile, où l’intensité laisse place à des déchirures presque silencieuses, comme un cri étouffé sous le mistral.

Chaque morceau semble être une pierre ajoutée à un chemin douloureux mais nécessaire.
Hollow, l’un des titres les plus percutants, est une marche lente dans un désert intérieur, une errance que beaucoup reconnaîtront sans peine. Puis surgit Self-Made Black Hole, où la rage explose dans un tourbillon incontrôlable, rappelant que parfois, il n’y a pas d’autre issue que de brûler tout ce qui nous retient au sol.

LANDMVRKS, en dignes représentants d’une Marseille fière et indomptable, n’ont jamais sonné aussi honnêtes. Leurs racines, loin d’être anecdotiques, transpirent dans chaque note. On y entend la chaleur du bitume, la rudesse des quartiers populaires, mais aussi cette beauté brute que seuls ceux qui ont grandi là peuvent comprendre.

The Darkest Place I’ve Ever Been n’est pas seulement un album : c’est un journal intime, un cri lancé depuis une falaise, un témoignage pour ceux qui savent que la lumière ne vient jamais sans combat. Avec des titres comme Lost in a Wave ou The End, LANDMVRKS nous rappelle que même lorsque tout semble sombrer, il reste toujours une étincelle — minuscule, mais suffisante pour rallumer l’incendie.

 

Loin des clichés du metalcore calibré, le groupe impose sa voix, sa rage, ses cicatrices. Il chante Marseille autant qu’il chante l’âme humaine, avec la violence du cœur et la sincérité de ceux qui n’ont jamais cessé de lutter.

Dans la noirceur, parfois, c’est la voix la plus blessée qui brille le plus fort.