Aspiral, EPICA

Aspiral, EPICA

10 avril 2025 0 Par Leeloo

 

Depuis Omega (2021), Epica n’a pas chômé dans sa quête de grandeur. Entre l’EP collaboratif avec divers artistes, The Alchemy Project, des premières parties de Metallica et des concerts éblouissants comme The Symphonic Synergy à Amsterdam et Mexico, le groupe a vraiment mis les bouchées doubles ! Leur mantra ? Le « monumental ». Un concept qui rappelle le sculpteur Stanisław Szukalski, passionné par la fusion des influences de cultures anciennes et modernes. Le titre de leur album, Aspiral, s’inspire d’une de ses œuvres et évoque l’idée que le tout est plus grand que la somme de ses parties – un principe que le groupe applique avec brio à sa musique.

 

L’album, c’est un festival de talents ! Chaque membre brille tout en restant fidèle à leur signature metal symphonique. Le morceau d’ouverture, « Cross The Divide » , évite le cliché de l’intro orchestrale en optant pour une approche énergique et directe, avec un refrain qui se faufile dans votre tête comme un ninja. D’autres morceaux ajoutent une touche théâtrale, comme cette mélodie chantée par un enfant dans l’intro de « T.I.M.E. » , et des atmosphères dramatiques qui pourraient faire pleurer une pierre, notamment dans « Arcana ». Epica retourne aussi aux racines de sa saga A New Age Dawns avec trois titres majestueux remplis d’orchestrations, de chœurs et de riffs puissants – on se croirait presque sur un album de Therion en écoutant « The Grand Saga Of Existence » !

Tout au long de l’album, Simone Simons jongle avec sa voix comme un chef de cirque, créant un contraste avec des growls profonds, tandis que les solos de guitare affluent. Les titres « Fight To Survive » , « Obsidian Heart » et « Eye Of The Storm » explorent des influences variées, du djent aux motifs du Moyen-Orient. « Aspiral » conclut le tout sur une ballade délicate, pleine de sensibilité, avant de finir sur une montée en puissance explosive et un arrêt net.

 

Globalement, l’équilibre entre les éléments symphoniques et metal s’affine, les Néerlandais n’hésitant pas à alléger l’un pour faire briller l’autre. Cela donne une clarté et une lisibilité à leur musique, la rendant d’autant plus percutante, tout en restant ambitieuse. Sans aller jusqu’à parler de réinvention, Epica ne cache rien de ses racines, mais il est clair que cet opus renforce leur engagement à perfectionner leur art.