Vaxis – Act III: The Father of Make Believe, COHEED AND CAMBRIA

Un voyage entre grandeur cosmique et intimité poignante

Avec Vaxis – Act III: The Father of Make Believe, Coheed and Cambria poursuit son odyssée musicale et narrative, mêlant rock progressif, envolées épiques et émotions brutes. Ce onzième album s’inscrit dans la saga des Amory Wars, mais cette fois, l’introspection prend le pas sur la pure narration sci-fi. Claudio Sanchez y dévoile des thématiques plus personnelles, donnant une dimension humaine à son univers grandiose.

L’ouverture « Yesterday’s Lost » pose directement l’ambiance. Une guitare planante, un rythme en suspension, et cette voix reconnaissable entre mille qui murmure la perte et le passage du temps. Plus loin, « Meri of Mercy » nous entraîne dans une ballade à fleur de peau, où des harmonies délicates viennent habiller un texte chargé de souvenirs et de regrets.

Mais Coheed n’a pas perdu son mordant. « Blind Side Sonny » explose avec des riffs acérés et une rythmique nerveuse flirtant avec le punk. Ce titre, direct et viscéral, tranche avec la douceur ambiante de l’album et rappelle que le groupe sait toujours envoyer du lourd. À l’inverse, « The Father of Make Believe », morceau-titre, nous propulse dans un univers plus atmosphérique, avec des nappes de synthés et une montée progressive d’une rare intensité.

Musicalement, le groupe joue l’équilibre parfait entre l’intime et l’épique. Les arrangements sont d’une richesse impressionnante, jonglant entre rock alternatif, progressif et touches électroniques. La voix de Claudio Sanchez, toujours aussi expressive, oscille entre fragilité et puissance, donnant une véritable âme à chaque morceau.

L’album se clôt avec « The Continuum », une suite en plusieurs actes où se mêlent tensions dramatiques, envolées instrumentales et un final en apothéose. Un condensé de tout ce qui fait la force de Coheed and Cambria : un univers narratif unique, une énergie débordante et une sincérité à fleur de peau.