Interview avec Zach Householder, guitariste de Whitechapel

Demain, le 07 Mars, sort enfin le nouvel album de Whitechapel, en guise d’amuse bouche, rocknhell vous offre sur un plateau une séance d’interview avec Zach, qui a troqué sa guitare contre sa plus belle plume pour répondre à nos questions.

Pourriez-vous nous parler un peu du processus de création de cet album, et en particulier du rôle de chacun dans la création de ce chef-d’œuvre ?

Chef-d’œuvre est une affirmation audacieuse… mais j’apprécie néanmoins le compliment. Pour ce qui est de savoir qui a fait quoi sur l’album et le processus créatif, ça n’a pas beaucoup changé au fil des années. Moi-même, Ben, Alex et Phil écrivons chacun de notre côté et collectivement. L’apport de Brandon Zackey sur cet album a été inestimable et il a vraiment contribué à ajouter son flair et son groove aux compositions. Cette fois-ci, la seule chose qui a changé, c’est que j’ai produit et réalisé l’ingénierie, alors que Mark Lewis s’en occupait auparavant. Nous n’avons pas fait appel à lui, car nous voulions être autonomes et essayer de le produire nous-mêmes pour une fois, en plus de m’en confier sa production. Mark est l’un de mes meilleurs amis, mais j’ai l’impression que cette voie a atteint son terme pour l’instant en ce qui concerne notre musique.

Beaucoup de vos fans parlent d’un retour aux sources, notamment avec l’utilisation de votre ancien logo, et surtout, de ces morceaux beaucoup plus brutaux par rapport à la majorité de ceux proposés sur KIN. Était-ce une décision consciente de votre part ?

À chaque album, nous écrivons ce que nous ressentons. Pour ce dernier, nous avons ressenti le besoin d’écrire des morceaux agressifs. C’est aussi simple que cela. Pour ce qui est du logo, oui, nous en avons utilisé des différents sur nos albums précédents… mais il s’agissait surtout de s’adapter à l’ambiance et au look de l’œuvre conceptuelle/artistique. Notre ancien logo parle de lui-même et il convenait parfaitement à cet album. Nous n’allions pas changer quelque chose que nous avions déjà établi.

Pour la pochette de ce dernier opus, vous avez fait appel à Grindesign, un incroyable tatoueur européen. Comment cela s’est-il passé ?

Phil nous avait parlé de lui parce qu’il le suit sur les réseaux sociaux, je crois. Nous avons décidé qu’il pourrait probablement nous fournir quelque chose dans la veine de ce que nous voulions et nous l’avons contacté. Nous avons eu la chance qu’il soit disponible et désireux de travailler avec nous.

En ce qui concerne le groupe lui-même, vous formez une équipe soudée depuis 2007, à l’exception de Brandon Zackey qui vous a rejoints récemment et qui participe pour la première fois à un album studio de Whitechapel. Pouvez-vous nous raconter comment vous vous êtes rencontrés ?

Honnêtement, nous n’avons pas eu de chance avec les batteurs. Notre musique est très exigeante et trouver quelqu’un qui peut assurer sans être fou ou difficile à accompagner en tournée est un exploit en soi. Nous avions désespérément besoin de quelqu’un à la hauteur. Par chance, nous avons découvert Brandon grâce à ses réseaux sociaux et à Enterprise Earth (son groupe à l’époque). Nous ne l’avons pas approché pour lui proposer un poste permanent dès le départ. C’est une mauvaise affaire et nous ne voulions pas faire ça à son groupe. À l’époque, nous lui avons simplement proposé un concert rémunéré. Deux ans plus tard, après avoir réalisé à quel point il était un batteur et une personne formidables, nous lui avons dit que l’offre de poste permanent était sur la table… Accepte-la si tu le souhaites, car nous aimerions beaucoup t’avoir. Nous lui avons laissé la décision et le reste appartient à l’histoire.

Pour en revenir à l’ensemble de votre carrière, avez-vous des regrets ou des choses que vous auriez aimé faire différemment ?

Pour commencer, moins de fêtes et plus de discipline au début. J’étais un peu trop fêtard pendant les premières années du groupe, mais j’ai heureusement tout arrangé pour le mieux. Je suppose qu’il fallait que je me débarrasse de ces vieux démons.

Vous allez tourner aux Etats-Unis avec Brand of Sacrifice, 200 Stabwounds et Alluvial. Y a-t-il des groupes avec lesquels vous aimeriez tourner ?

Nous avons eu beaucoup de chance de tourner récemment avec Meshuggah et In Flames… ces deux groupes m’ont influencé d’une manière inimaginable. Cependant, j’aimerais toujours tourner avec Gojira ou Sleep Token.

Au moment où j’écris ces questions, aucune tournée pour cet album n’a encore été annoncée en Europe. Est-ce prévu de votre côté ?

Même si c’était le cas, je ne peux pas le dire. Cependant, je ne m’attends pas à ce qu’il faille attendre très longtemps avant que nous allions là-bas pour cet album.

Pour conclure, auriez-vous un message à adresser à vos fans français ?

J’aime votre pays. Je sais que beaucoup d’entre vous ne sont pas ravis des Américains, mais sachez que nous ne sommes pas tous pareils. Pour nos fans français, merci de nous avoir acceptés et j’espère que vous nous verrez bientôt… et de préférence pas sur un bateau chaud et humide.

Merci beaucoup pour vos réponses, et félicitations encore pour cet incroyable album, que j’espère voir joué en concert en France très bientôt !

Merci pour ces jolis mots ! Nous vous reverrons tous bien assez tôt, j’en suis sûr.

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