The Art of Letting Go, MYLES KENNEDY

Tel un boulimique de musique, en plus de sa collaboration de longue date avec Slash et son groupe Alter Bridge, le vocaliste exceptionnel à la voix immédiatement identifiable Myles Kennedy vient de sortir son troisième album solo au sommet de son art, plus rien ne semble l’arrêter.

Dès l’ouverture de l’album avec « The Art Of Letting Go », Myles nous montre sa voix puissante sur des riffs bluesy qu’il apprécie (et que nous apprécions) tant, tandis que « Say What You Will » qui suit, sonne beaucoup plus metal alternatif, la batterie y est fracassante, les lignes de chant assez puissantes et presque grunge par endroits, la guitare, forcement, est fort bien mise en valeur par le maestro.
Certains titres nous font totalement penser à ses travaux avec Alter Bridge avec des refrains entêtants et des riffs ravageurs sur « Mr. Downside », « Miss You When You’re Gone » ou bien même « Saving Face » mais à la sauce Kennedy avec sa solide section rythmique.
Le ton s’apaise avec le titre on ne peut plus bluesy à la Endrix « Behind The Veil » presque hypnotisant, quelle voix, quel sens de la mélodie, Myles est clairement ici comme un poisson dans l’eau, pour une nage d’un peu plus de 5 minutes. Nous avons droit à une ballade nommée « Eternal Lullaby », sur un fil, l’artiste joue sur la corde sensible et l’émotion, en hommage aux musiciens disparus chers à Kennedy comme Chris Cornell, entre autres.
Le combo qui suit « Nothing More To Gain » + « Dead To Rights » nous donne une bonne baffe, ça pulse, ça groove, nous tient en haleine avec des riffs bien placés, une basse tonitruante et une batterie grondante, une énergie que l’on a envie de voir en live tellement l’atmosphère sur l’album y est lourde !
Le titre final « How The Story Ends » part sur des notes plus mélancoliques sur les premiers couplets, pour exploser encore mieux sur son refrain, et finir en apothéose avec un solo de guitare à réveiller les morts, un melting pot de tout ce que Kennedy sait faire de mieux, puissance, émotion et virtuosité !

En conclusion, « The Art of Letting Go » nous montre toutes les facettes de Myles, le blues, le bon vieux rock « à la Hendrix » des familles, le metal alternatif que l’on connaît avec son groupe Alter Bridge, et son côté plus sensible, ce troisième album est une totale réussite, bien au-dessus de ses prédécesseurs à mes yeux, il nous prouve une bonne fois pour toutes que Kennedy est un des auteur, compositeur, interprète les plus doués de sa génération. Tout le monde y trouvera son compte dans les thèmes abordés comme le deuil, la résilience et l’acceptation et nous invite à vivre notre vie intensément, profiter de chaque seconde et aller de l’avant, un album « feelgood » particulièrement bien composé, un énorme coup de cœur !