Popular Monster, FALLING IN REVERSE
23 août 2024 0 Par Fly_HxC
Enfin, nous y sommes, 2024 marque le retour tant attendu de Ronnie Radke et sa troupe en format physique avec la sortie de “Popular Monster”, album qu’il aurait également pu appeler désiré tellement il s’est fait attendre depuis la parution de son prédécesseur “Coming Home” en 2018 !
Alors oui, j’aurais pu aussi nommer le groupe tout simplement Falling In Reverse, mais il serait de mauvaise fois de nier que la formation de La vegas est autant connu pour sa musique que pour les frasques de son suprême leader, statut d’ailleur totalement assumé comme le montre la pochette de cet album, cette dernière n’étant rien d’autre que son Mugshot, ou sa photo d’arrestation lors de son passage en prison pour les non-anglicistes
Assez de blabla, concentrons-nous sur cette Release, et notamment sur son contenu.
11 Titres, cela pourrait sembler honnête, quoique un peu faible après 7 ans d’attente, mais le souci ici, c’est que 5 titres étaient déjà sortis en singles, dont certains dès 2019 !
Je ne parle pas non plus des 2 autres singles officiels liés à la promo de l’album, qui ramène donc le nombre de nouveautés et de réelles découvertes lors de son écoute à 4 morceaux, ce qui est assez léger, j’en conviens, surtout pour celles et ceux qui étaient restés sur leur faim en 2018 …
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas un fan de RR, ni du musicien, ni du personnage, et jamais je n’aurais pensé écrire une chronique à son sujet.
Mais force est de constater qu’au fil des écoutes imposées par mon entourage, le bougre à réussi à capter mon attention, et même pire, que tout ceci finisse par y avoir un petit goût de reviens-y …
Car si il y a quelque chose qu’on ne peut pas enlever à Falling In Reverse ces dernières années, c’est sa capacité à enchaîner les tubes, et à le faire bien !
Mais trêve de galéjades, et penchons nous donc sur cet album.
Avant de rentrer dans les morceaux plus en détails, on va parler rapidement de sa thématique, qui n’est autre que Ronnie, ou plutôt Ronald, ce fameux “Popular Monster” que les gens adorent détester, et qu’il leur rend à la perfection.
Car oui, à l’image de l’artwork, les 10 tracks (Last resort étant une cover du groupe Papa Roach) seront principalement autocentré sur le leader du groupe, et notamment son parcours de vie, à travers sa recherche de rédemption, mais également, la recherche d’une meilleure version de lui même, le tout confronté à ses anciens démons, l’addiction et la dépression (qui souvent vont de paire)
On attaque donc notre écoute avec un premier titre sobrement intitulé “Prequel,” et honnêtement, je ne vais pas trop m’attarder sur les lyrics, qui ne sont à mes yeux qu’une grosse dose de “ouin ouin, je suis spécial, c’est pas moi, c’est les gens qui sont méchant avec moi” et de gros lustrage d’égo.
En revanche, musicalement parlant, on est sur une parfaite entrée en matière, avec un morceau qui commence en simplicité, pour terminer sur une explosion symphonique, à grand coup de riffs ultra puissants, appuyé par tout un orchestre et des coeurs qui nous prennent aux tripes
Place ensuite au premier vrai Tubes de l’album, et au passage, titre éponyme, « Popular Monster » , que les fans ont eu laaaaargement le temps de saigner, vu que ces derniers est sorti pas moins de 5 ans auparavant …
le titre sonne ni plus ni moins comme du Falling In Reverse, parle bien entendu de Ronnie, et de son combat contre, je vous laisse deviner … son addiction et sa dépression, c’est tout juste ! Non pas que c’est un sujet que je prends à la légère, bien au contraire, mais j’avoue que j’ai un peu de mal avec sa tendance à écrire continuellement en boucle sur ces mêmes sujets.
Et ça tombe bien, car le prochain titre est bien plus léger, du moins au niveau de l’instru, avec un délire très country-rock, et un break appelant à la danse en ligne.
2eme single associé à la promotion de cet album, on est ici sur un texte puisant dans la seconde thématique préféré de Ronnie, à savoir “je suis pas parfait, mais tu devras faire avec, et si ça ne te vas pas, je t’invite à aller te faire cuire le train arrière* (on reste poli autant que possible)
Après cette petite interlude de fraîcheur, on enchaîne sur le fameux « Ronald », titre surement le plus brutal de l’album, ayant marqué les espritspar son double feat avec Tech-Nine et le fameux Alex terrible de STP, faisant exploser l’égomêtre sur la fin de ce morceau
Ici, on laisse tomber les fioritures, on part sur 1min42 de pure bourrinisme, puis 40 secondes laissés libres au rappeur pour poser un flow bien énervé, le tout pour terminer dans une boucherie auditive, ou les 2 frontmans alterneront à tour de rôle leurs meilleurs “Agrougroum”, le tout coupé d’un hurlement relativement insupportable (surtout quand il est repris en choeurs par vos 2 gamins, si si je vous l’assure)
Le reste de l’album coule tout seul, alternant les titres déjà connu comme Voices in My head (2022), Zombified (2022) et l’énorme Watch The Wolrd Burn (sorti début 2023 et qui à littéralement fait exploser la côte de popularité du groupe) avec de nouveaux morceaux, sur lesquels on va s’attarder un peu plus, les anciens ayant déjà été allègrement chroniqués
Parce que oui, « Bad Guy » reste à mes yeux LE TUBE de cet album (on attend d’ailleurs toujours le clip, qui, d’après les dires de notre cher Ronnie, est disponible sur son Patreon …)
Ici, niveau instru, on reste sur un métal relativement simple, alternant chant pseudo-rapé sur les couplets, et un refrain ultra catchy qui viendra te péter le crâne pour ne plus jamais en ressortir.
Comme d’autres morceaux du groupe par le passé, Radke offre un véritable doigt d’honneur à tous ses détracteurs, en listant l’intégralité de ce qu’on lui reproche sur internet, et en concluant par un “ouais, je suis tout ça, et alors ? »
Mention spéciale sur le feat de sa femme Saraya, qui appuie un peu plus encore ces propos.
Autant je le répète, je ne suis de base ni fan de FIR ni de RR, mais j’ai trouvé que ce titre sortait du lot, aussi bien musicalement qu’au niveau de la vibes qu’il dégage, et qui casserait presque cette image de petit gamin capriceux qui n’aime pas qu’on le critique, parce qu’au final, “au fond, pense ce que tu veux, je m’en fou, nice to meet you”.
“Trigger Warning” est un peu dans la même veine, avec des refrains me faisant presque penser à du Billy Talent par ses harmonies de voix, et son côté énergique, presque festif.
On sort un peu des morceaux clichés qu’a pu proposer le groupe ces dernières années pour amener une petite touche de nouveauté, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Avant dernier Titre de l’album, et dernière réelle composition du groupe pour celui-ci, “No Fear” nous rappelle qu’avant tout, Ronnie est un très grand fan d’Eminem, et que le rap a une énorme place dans sa vie.
Ici, le flow est posé sur une prod aux sonorités presque dramatique, en lien avec son texte, dépeignant une société en déclin (et dont il est la principale victime, il ne faut pas oublier d’alimenter le syndrome de persécution de ce cher Ronnie).
Le morceau se conclut sur une prod bien plus dark, rappelant cette vague d’émo-trap à la Ghostemane et consorts
“Popular Monster” se clôture donc sur la cover du titre Last Resort de Papa Roach, sur un tout dernier égo trip voix + piano comme il nous a déjà servi dans le passé sur ces versions “Reimagined” de “Drug In Me Is You” et “I’m Not A Vampire”, mais cela dit, si je maîtriserai les 2 avec autant de talent, je ferai surement pareil …
Cover largement validée par Jacoby Shaddix en personne, ça fonctionne, et ça conclut parfaitement ces 37 minutes et 47 secondes d’écoutes.
Alors au fond, que dire de tout ça ?
Que Ronnie sera toujours Ronnie, et que, comme je l’ai évoqué au début de cette chronique, le groupe à encore de beaux jours devant lui, surtout quand on voit la qualité globale des compositions, et sa facilité à nous sortir des tubes à tour de bras.
Un album donc à écouter sans hésitation pour les fans du genre et pour les curieux, même si j’avoue que l’artwork m’a clairement rebuté à l’idée de l’acheter en version physique…