Heaven :X: Hell, SUM 41

Heaven :X: Hell, SUM 41

29 mars 2024 0 Par Chacha

 

En cette année 2024, les Canadiens SUM 41 ont annoncé vouloir se retirer de la scène pour se concentrer sur leurs vies et projets respectifs. De cette annonce a suivi la sortie de leur ultime et dernier album, scindé en deux parties, la première « Heaven » se concentrant sur leurs nouvelles compositions pop punk, la seconde partie « Hell » démontrant leur côté beaucoup plus metal, voyons si ce dernier brûlot enflamme la rédaction !

 

HEAVEN

Entrons dans le vif du sujet avec la partie pop punk de cet album concept et le morceau d’ouverture « Waiting On a Twist of Fate », quelle explosion des le debut, tout y est, batterie frappante et guitare flamboyante, le chant clair carractéristique de Deryck, les sonorités entrainantes nous font retomber en adolescence et nous donne clairement envie de ressortir le skate, il en est de même pour les morceaux « I Can’t Wait », « Future Primitive », « Bad Mistake », « Not Quite Myself » ou « Johnny Libertine », on y ressent même des influences comme Offsprings ou Green Day, ces compositions sont clairement taillées pour le live, je m’imagine déjà headbanger en sauter tel un kangourou surexcité au milieu d’une foule bien massive, ralliée à leur cause.
On respire un peu sur des morceaux pop punk plus légers comme « Landmines » au refrain on ne peut plus accrocheur et des « who oh oh » à reprendre en cœur à s’en décrocher les cordes vocales, les bras balançant de gauche à droite (mais si si, je suis sûre que vous avez bien l’image en tête) ou bien « Dopamine » qui nous fait penser par moments à du Simple Plan et ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire !
Pour clôturer cette première partie d’album, nous avons droit à la power ballade « Radio Silence », avec son ambiance feutrée piano/guitare/voix de toute beauté, allumez vos briquets et chantez tous en cœur ce sublime refrain « Light up the air, light up the air, No more secrets, nothing I can bare… », un final de toute beauté !

 

HELL

La deuxième face de cet ultime opus nous montre la phase plus « sombre » du groupe, et créer de nouveaux hymnes heavy metal. On démarre sur une intro avec la voix de Deryck autotunée qui annonce déjà la couleur « Preparasi a Salir » dont le titre en italien appelle à se « préparer à partir » et semble ainsi faire écho à l’annonce du départ du groupe. Les morceaux qui suivent « Rise up » et « I Don’t Need Anyone » sont lourds avec un rythme frénétique, mention spéciale à Frank Zummo derrière les fûts qui maltraite sa batterie pour notre plus grand bonheur. « Stranger In These Times » n’est pas en reste avec un pont et un pré-refrain plus que réussi, il est sans aucun doute que cette partition prendra toute sa dimension en live !
La bombe continue à exploser avec « Over The Edge » ou « It’s All Me », nous laissant à peine le temps de respirer tellement le tempo est sans demi-mesure, on en attendait pas moins de SUM 41, qui se lâche comme jamais et nous prouve ici que ce n’est pas qu’un « simple groupe de pop punk à minettes », n’en déplaise aux détracteurs, les guitares sont lourdes, la voix du frontman plus énervée que jamais !
Une petite pause mélancolique s’impose sur le morceau « House Of Liars », il dénote du reste de cette seconde partie d’album et nous permet de souffler un peu, en entend aussi ici quelques notes de piano, un très bel ovni qui nous montre l’étendue de la palette musicale des Canadiens.
« You Wanted War » est sans conteste un des titres les plus « metal », avec une batterie nous rappelant le rythme d’un marteau-piqueur, Dave Baksh derrière sa guitare s’octroyant quelques solis enflammés, quel virtuose !
Quelle surprise de retrouver une reprise punk rock du titre des Stones « Paint It Black », à mes yeux, meilleure que l’originale, SUM 41, ces petits filous!!
Nous arrivons au titre final de cet album en deux parties avec « How the End Begins », morceau fort chargé en émotion et puissance, les paroles, visiblement introspectives, parlent d’elles-mêmes : « Now it’s the end, we can’t get it back, Why doesn’t anything good ever last?, I gave it all I could give, only to question if, This is how the end begins. ». Cela peut nous faire penser à des anciens titres de Linkin Park, plus je l’écoute et plus j’ai envie de tirer ma larmichette, de quoi finir ce voyage en beauté, entre énergie et émotions, de quoi nous mettre dans tous nos états.

 

Pour conclure, comme vous avez pu le comprendre dans ces quelques lignes, j’ai adoré ! Malgré le nombre de morceaux (20 en tout), le temps passe bien trop vite ! Heaven :x: Hell nous montre la large palette que nous offre Deryck Whibley et son orchestre, ce mélange de pop punk sautillant et metal plus heavy fait mouche, comme à leur habitude, ils savent comment mettre les gens de bonne humeur et n’ont rien perdu de leur fougue d’entant, leur musique est un tel antidépresseur qu’on en veut encore et encore. Le groupe se retire avec classe nous offrant un chef d’œuvre qui restera dans les esprits. Ne les manquez surtout pas à Paris le 23 Novembre prochain, pour en prendre plein les mirettes et leur dire adieu de la plus belle des manières ! Vous allez nous manquer, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !